Test Sony NX5, une Z5 en AVCHD !

Après plusieurs jours de prise en main intensive du nouveau camescopeNX5 de Sony en contexte reportage, dans la nouvelle gamme NXCAM, Sébastien François nouslivre ses impressions sur l'ergonomie du camescope, sa qualité d'image, son format AVCHD utilisé en gamme pro par Sony pour la première fois (alors que Panasonic propose des modèles AVCHD en pro, avec sa gamme AVCCAM, depuis près de 2 ans). 

Malgré le nouveau nom de gamme "NXCAM", qui regroupera des modèles Sony au format AVCHD, ce camescope Sony HXR-NX5 s'inscrit en fait dans la lignée des camescopes Z5 et Z7 (enregistrant eux au format HDV) auxquels Sébastien François a consacré le livre Guide Pratique des Caméscopes FX1000, Z5, Z7, S270. Il est donc idéalement placé pour nous apporter son regard éclairé sur ce camescope, avec un regard axé "tournage solo" comme il peut être amener à le pratiquer comme réalisateur sur certaines de ses productions.

Compte rendu en vidéo...

1. Test de l'Ergonomie du camesopce Sony HXR-NX5E

Ce camescope s'inscrit dans la droite ligne d'une Z5. Mais qu'en est-il de l'ergonomie concrètement, qu'est-ce qui a marqué Sébastien François tant en prise en main que pour l'accès aux fonctions dans les menus, et sur l'aspect "sans bande" apporté par l'enregistrement sur carte mémoire. Que pense-t-il d'un "bonus" comme le GPS ?

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2. Test de la Qualité d'image et des images en format AVCHD

Est-ce que le passage au format AVCHD amène une plus sur ce modèle comparativement au HDV d'une HVR-Z5 ? Que penser de l'usage de l'AVCHD en gamme de camescopes pro. ? Quel retour d'expérience et point de vue de Sébastien sur le montage des images AVCHD à 24Mb/s tournées avec ce camescope suite à ses premiers montages des images du HXR-NX5E ?

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Un grand merci à Sébastien François pour le temps qu'il a consacré à ce compte rendu suite à sa prise en main.

Compte rendu version texte...

Synthèse des différences NX5/Z5

Dans la lignée du compte rendu en vidéo, voici les différences de la HXR-NX5E par rapport à la HVR-Z5, que Sébastien François a relevé pendant son test (certaines infos sont complétées par rapport aux vidéos ci-dessus):

Ce qu'il n'y a pas/plus:

.Pas de Rec Review, mais Visual Index.
.Pas de correction sélective de couleur dans les PP, ou de color Extract.
.Pas de mode Iris/exposure (Z5, la bague d'ouverture pouvait aussi contrôler le gain puis le shutter en activant le mode "exposure")
.Pas de Clear Scan
.Pas d'enregistrement de profils de caméra sur carte mémoire
.Pas d'histogramme
.pas de possibilité de "marker" les bonnes prises

Ce qu'il y a en plus en revanche, en résumé:

- Ecran tactile pour les fonctions playback
- Edition possible développée (division/fusion) directement depuis le NX5, y compris les playlists
- Dub HD-HD, SD/HD, HD/SD entre la cam et le SSD
- L'ajout de l'active steadyshot (optique combiné au numérique)
- Le GPS
- Le choix d'enregistrer en PCM ou en AC3
- Les modes 720p (25 et 50)
- La sortie en en 1920 x 1080 (pixels carrés)
- La SDI et les connecteurs séparés
- le passage au SDHC en plus du satané memory stick
- Le logiciel certes pas fabuleux mais moins rudimentaire de gestion des données enregistrée Sony CMU

Test de l’ergonomie

Dans la lignée de la Z5

C’est un camescope complètement hérité de la HVR-Z5, c’est la même coque, la même optique, le même capteur, et donc la même ergonomie à quelques détails près. Déjà on passe du support à bande de la Z5, et de son module carte mémoire CF optionnel, à un support entièrement mémoire. On retrouve de ce fait de nouveau bouton, comme le bouton mode ou visual index (liste des plans tournés), qui nous permettent d’avoir un unique bouton de mise sous tension et de pouvoir basculer facilement entre son mode prise de vue et le mode de visionnage des vidéos déjà tournées.

Sinon le reste est donc très similaire à ce que propose la Z5 qui est plutôt réussie dans son genre, j’insiste sur « est réussie » puisqu’elle ne disparait pas du catalogue Sony pour autant, cette NX5 étant donc une déclinaison complémentaire apportant une évolution « sans bande ».

Côté prise en main c’est donc réactif, par contre plus léger que la Z5 puisque la mécanique de la bande a disparu. Il y a quelques petits add-on, des petits fonctionnalités rigolotes qui peuvent faire penser à des gadgets comme le GPS, mais qui n’en sont pas tant que ça car quand les logiciels de montage permettront de le faire on pourra regrouper les plans par géo-localisation ce qui peut être pratique dans certains cas quand on a des centaines de fichiers, et que l’on peut croiser avec d’autre metadaas pour retrouver des plans ou croiser des critères de recherche. On retrouve à nouveau un support d’enregistrement optionnel, ici c’est une disque SSD qui peut servir à faire un tournage dans un second format ou à faire des copies de ses cartes. Concernant le passage à un écran tactile je ne suis pas trop fan car il est très salissant, évidement il ne sert pas aux réglages de prise de vue mais à gérer les fonctions de lecture.

Je regrette par contre des fonctions qui ont pu disparaitre :

L’histogramme par exemple était bien utile, quand par exemple on est en pleine lumière, que le zébra n’est pas forcément visible et qu’on est pas au viseur, l’histogramme lui avait cet avantage d’être bien visible. Donc on se demande un peu pourquoi on ne retrouve pas une unité des fonctions de la série Z.

Idem concernant la disparition de l’indicateur de niveau indiquant l’assiette de la caméra, qui est bien utile quand on est dans des positions acrobatiques puisque ce sont typiquement des camescopes fait pour être manipulés à bout de bras ou avec des crosses d’épaule…

Des compléments venus de la Z7 !

A contrario j’apprécie que Sony ait reporté une fonction de la Z7 qui était absente de la Z5 : le réglage de la balance des blancs manuelle par pas de 100K. Ca permet vraiment de corriger facilement une balance sans avoir à viser un blanc, c’est une fonctionnalité très utile en tournage solo qui est quand même la cible de cette caméra avec un usage reportage avec une approche « shot and gun ».

Dans le même ordre d’idée, les Picture Profile ont été un peu réorganisé. En un sens c’est une bonne chose car par exemple dans la Z7 on avait des réglages qui étaient classés dans la rubrique « Skin Tones », ce qui était un peu bizarre. Donc ils ont cette fois été redéployés dans le menu mais par contre il y a une ou deux rubriques qui ont disparus, là aussi c’est étrange ce manque de continuité des fonctions d’un modèle à l’autre. Donc la caméra reste personnalisable mais bien sûr on n’est pas sur la personnalisation de la gamme EX avec le menu paint etc.

 

Donc malgré tout pour la polyvalence c’est plutôt agréable, d’autant que l’on gagne sur ce modèle un point très important : l’enregistrement en 720 50P qui permet donc d’enregistrer en progressif mais en évitant les saccades que l’on peut connaitre sur le 25P.

Test de la qualité d’image et le point sur le format AVCHD

Quel est ton retour sur la sensibilité de la NX5 ?

Les qualités de la Z5 et de la Z7 que je connais bien sont préservées ici puisqu’on retrouve la même sensibilité. A un bémol près, vu l’amplitude du zoom qui est un 20x, quand on est en grand-angle on est ouvert à 1.6, et quand on est en bout de course on arrive à 3.4 et il faut faire attention si on est en basse lumière si on n’a pas pris garde à mettre l’exposition en automatique ou à la contrôler très soigneusement en manuel.

Quelles sont les qualités et limites de l’optique ?

Là encore une fois c’est très similaire à la Z5, c’est une optique dont l’amplitude est appréciable, je trouve que c’est une bonne optique pour la cible de cette caméra qui est l’usage reportage, l’institutionnel et ce type de  tournages. C’est une optique qui rend bien des services puisque c’est environ l’équivalent d’un 30mm en grand angle, associé à la bonne sensibilité on peut vraiment travailler en basse lumière en intérieur sans éclairage d’appoint, donc c’est une caméra qui est globalement polyvalente.

Fin de l'interview en cours de retranscription...


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Par Michel Rempenaux:
Juste un ou deux points en complément de cette prise en main par Sébastien François

AVCHD vs MPEG-2 4:2:2

Le choix fait par Sony du format d'enregistrement en 4:2:0 AVCHD relève plus de nécessités marketing et segmentatrices du marché que de besoins techniques réels.
L'état de la technique d'aujourd'hui aurait sans aucun problème permis un enregistrement sur cartes mémoires en Mpeg-2 50 et même 100 Mb/s en 4:2:2... Et les professionnels rêvent d'avoir des machines d'entrée de gamme de ce genre en 4:2:2 car ils sont amenés très souvent à devoir tourner dans des conditions d'éclairement défavorables, si bien qu'une réserve de traitement colorimétrique a postériori grâce au 4:2:2 n'est pas du tout un luxe. L'AVCHD sous ce rapport n'est donc pas le meilleur choix.
Réjouissons nous à ce propos d'entendre Fabien (responsable des produits pro HDV, NXCAM et XDCAM Sony) approuver ce raisonnement et de faire entendre cette voix des pro auprès des hautes instances Sony à l'occasion de prochains séminaires internes ;-)

Montage du flux AVCHD

Sébastien François émet une très forte réserve quant à la difficulté pour monter les rushes AVCHD. Certains retours utilisateurs nous indiquent qu'une simple station à base de Core i5 avec 4 Go de ram permet semble-il pourtant de monter l'AVCHD en natif avec CS4. On va donc encore creuser ça ;-)

Michel

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Des rushes du NX5

Quelques rushes natifs aimablement mis à disposition par Sébastien François avec l'autorisation de Sony pro

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