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Test Panasonic HPX-301: Ergonomie, optique, viseur

Le caméscope Panasonic HPX 301,une épaulière P2 à moins de 10 000€, décortiqué jusquà la moelle par Alice et Forest !

Publié par barraalice le 13 Mai 2009 dans Tests
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  1. barraalice
    Le caméscope Panasonic HPX 301,une épaulière P2 à moins de 10 000€, décortiqué jusquà la moelle par Alice et Forest ! Test très attendu après une longue indisponibilité de cette caméra. Un test comme nous l'envieront de très bonnes revues spécialisées ;-) Cette première partie se consacre à l'ergonomie, à l'optique, au viseur. Michel

    thumb_hpx-301-cote-full.jpg

    Premières impressions :

    Quand on la prend en main, elle est tout simplement somptueuse. C’est le plus léger véritable caméscope d’épaule que je connaisse, tout en étant un vrai caméscope plein format (pas une crosse, une semi-épaule ou autre). Elle est bien équilibrée et malgré un volume subtilement réduit elle s’installe confortablement sur l’épaule où trouve immédiatement une stabilité plus qu’honorable.

    Ajoutez à ça qu’elle a carrément de la gueule, on a vraiment du mal à croire que le truc complet, objectif et viseur compris, se vends en dessous des 10 000 euros.

     

    Il faut dire que la liste de ses caractéristiques a de quoi enthousiasmer tous ceux qui s’intéressent un tant soit peu au monde de l’imagerie numérique :

     

    •          Format d’épaule
    •          Capteurs full raster 3x1920x1080
    •          Optique interchangeable
    •           Viseur couleur
    •         Enregistrement image en 1920x1080 4:2:2 10 bits
    •           Enregistrement son 4 pistes 48 kHz 16 bits
    •           Compatibilité totale des normes SMPTE 274M (1080i) et SMPTE 296M (720p) : incluant toutes les fréquences normalisées : 24p, 25p, 30p, 50i, 60i
    •        Vitesses variables de prises de vues (under/over cranking) pour des ralentis et accélérés directement à la prise de vue

     

     Alors, est-ce l'affaire du siècle ? En tout cas une chose est sure, elle s'est montrée très difficile à comparer à la concurrence tant elle est quasiment seule sur son segment.

    La prise en main

     Je l’ai dit en préambule, le caméscope est léger et confortable. Les OPV habitués à travailler avec ce type de matériel trouveront instantanément leurs marques, Shutter, Balance des Blancs, Porte Filtre ND, REC, RET, interfaces etc. c’est un caméscope ENG comme on les connaît.

    Il reprend par ailleurs un grand nombre des caractéristiques des autres caméscopes d’épaules de la marque : 3 boutons assignables (un Main et deux User), l’interrupteur du shutter est protégé par une fenêtre transparente, un potentiomètre pour l’audio frontal, un potentiomètre pour le monitoring son, etc.

    Comme sur le hpx-500 il n’y a pas de LCD avec le VU et le TC comme on peut le trouver sur les modèles plus hauts de gamme, néanmoins toutes les fonctions utiles sont là.

     

    L'enregistrement se fait sur les cartes P2 : il y a deux slots disponibles pour cela. Contrairement aux modèles supérieurs, les slots ne sont pas sur le côté opposé de la caméra mais ils sont situés sur le côté intelligent, avec les contrôles ce qui est finalement très pratique car c'est le côté où l'on fait tout.

    Le caméscope peut optionnellement recevoir un encodeur de proxys (2000 euros quand même) qui pourront être écrit sur la seule carte P2 restante (l'encodeur occupant un des slots) ou sur une carte SDHC.

     

    thumb_scene_files.jpgPour ceux qui sont habitués aux caméscopes Panasonic d’entrée et moyenne gamme (HVX-200 jusqu’à HPX-500) on retrouve la roue 6 positions profils d’image assignables et naturellement les menus Panasonic.

     

    thumb_hpx-301-anton-bauer-mount.jpgComme il se doit, l’énergie est fournie par une monture Anton/Bauer, monture universelle qui est présente sur l’ensemble des caméscopes Panasonic d’épaule.

      thumb_anton-bauer-dionic-90.jpgLe modèle qui nous a été prêté était assorti d’un kit énergie comprenant un chargeur et deux Dionic 90. J’ai été étonné de la capacité que procurait une seule batterie, manifestement le caméscope est peu gourmand en énergie (le capteur MOS étant probablement en partie responsable de cet état de fait). Par contre le caméscope témoigne de mesures erratiques de la capacité restante, d’un allumage à l’autre en 5 minutes j’ai eu droit à : une alerte batterie vide, 130 minutes restantes et une quarantaine de minutes restantes. L’alerte batterie vide est arrivée régulièrement ce qui nous a bien fait stresser la première fois. Finalement seul l’indicateur de charge sur les Dionic s’est montré fiable, ce qui n’est pas un bon point car seul le caméscope est véritablement capable d’estimer combien d’énergie il va consommer.

     

    La fixation à un tripode se fait de façon parfaitement universelle via une semelle de type VCT-U14, comme tout bon caméscope d'épaule qui se respecte.

     

    thumb_hpx-301-side-thumb-audio-controls.jpgLa lecture des clips stockés sur les cartes P2 se fait via une interface très confortable. Une bonne grosse croix multidirectionnelle, de gros  boutons, les contrôles de lecture et surtout surtout, il n'y a pas de dissociation entre le mode lecture des médias et le mode enregistrement. Il n'y a pas de redémarrage à faire pour passer d'une mode à l'autre et on peut être en train de relire des rushes et tout à coup appuyer sur le bouton VTR, le caméscope interrompt la lecture et bascule instantanément en enregistrement. Très class, vraiment. Rien à voir avec l'odieux mode média des Sony EX.


    Il faut aussi que je précise : le caméscope est très rapide au démarrage, c'est vraiment agréable. Par contre chaque clôture de fichier est très longue, il faut vraiment prendre son mal en patience avant d'éjecter une carte ou si on doit faire des clips courts à petits intervalles.

     

    L’optique

     

    thumb_hpx-301-fujinon-lens-side.jpgthumb_hpx-301-1-3-inch-mount.jpgL’optique fournie en kit avec le caméscope est un 17x4.5 Fujinon. Le capteur étant un 1/3", c’est un objectif spécifiquement conçu pour ce type de capteurs. Cependant contrairement à la plupart des objectifs 1/3", le Fujinon se présente comme un authentique zoom ENG de bonne taille, il passerait d’ailleurs fort bien pour un objectif 1/2" ou 2/3.

    S’il ne semble pas être d’aussi robuste constitution que les objos ENG de reportage, il ne paraît pas non plus fragile et se révèle très agréable à utiliser. De plus sa constitution légère participe à la sensation générale de légèreté quand on utilise le caméscope.

     

    Personnellement contrairement à ce que j’ai pu lire à gauche ou à droite, j’ai trouvé qu’il présentait un bon rapport qualité prix, surtout pour une optique 1/3", sachant que ces tout petits capteurs sont très exigeants à ce niveau. Naturellement comme on pouvait le prévoir la résolution baisse dans les coins et il respire tout ce qu’il peut lorsque l’on fait la mise au point (changer la distance de mise au point fait également légèrement varier la focale) mais que voulez-vous, aucun objectif ENG d’entrée de gamme (souvent de l’ordre des 15 000 euros) ne peut vraiment prétendre y être insensible.

     

    Comme le HPX-500, le caméscope est capable d’exploiter la fonction CAC s’il est utilisé avec un objectif compatible, ce qu’est le 17X Fujinon. Le but est de corriger les inévitables aberrations chromatiques (sur du matériel de ce prix) de manière logicielle par le circuit de traitement de la caméra.

    Je ne dirais pas qu’il est invincible, l’objectif malgré la fonction activée montre toujours des aberrations sur les zones de contraste élevé (surtout s'ils sont hors focus), mais au moins il n’y a pas de Lens File compliqué à constituer, ce qui est déjà ça.
    Ce qui est étonnant à propos de la fonction CAC, c'est que lorsque le sujet est au point ça marche surprenamment bien, mais dès qu'il est hors focus, les aberrations apparaissent, allant jusqu'à modifier la couleur du sujet lui même ce que je n'avais jamais observé avec mon Canon (pourtant véritable champion de ces aberrations).

     

    Pour le reste, c’est un objectif ENG de base quoi : Mise au point manuelle, iris et zoom servo-contrôlés. Il est sans doubleur et ne présente pas non plus d’encodeur rotatif mais il peut évidement être commandé en remote pour cela.

     

    Sans être directement lié à l'objectif, il y a un truc qui m'a pas mal séduite à l'utilisation : le bouton RET. fonctionne un peu différemment du RET. des caméscopes Sony : si une simple pression produit bien un Rec. Review des deux dernières secondes, lorsque l’on reste appuyé dessus il agit comme un rembobineur : tant que l’on reste dessus la vidéo joue en sens inverse (-1X) dès qu’on lâche elle rejoue dans l’autre sens avec le son. Malheureusement une fois lancée, on ne peut plus repartir de nouveau en arrière, il faut donc attendre la fin de la lecture en cours (ou l’interrompre) pour repartir en arrière depuis la fin du clip.

     

    Le viseur couleur

     

    Eh oui, c’est un viseur couleur ! C’est assez rare pour être remarqué car un viseur couleur se négocie généralement entre 5000 et 10 000 euros à lui seul, mais c’est en y regardant de plus près que l’on comprend comment Panasonic a réussi à constituer ce bundle à si petit prix : C’est un minuscule écran LCD (0.45") qui est monté derrière une grosse loupe de visée à dioptrie réglable. Je ne sais pas si c’est une coïncidence, mais il se trouve qu’il a exactement les mêmes caractéristiques que le viseur de la Z7 : 0.45" 852x480 soit 1.226.000 pixels. Peut être est-ce le même, je ne sais pas, mais pour ce qui est de la qualité d’image il est tout à fait honorable.

    A titre de comparaison, les autres viseurs couleurs font en général à peine mieux : bien que plus larges (1" par exemple pour le Panasonic CVF100G, 2.7" pour le Sony HDVFC30W ou 3.5" pour le Sony HDVFC35W) ils n’affichent qu’une résolution quart HD soit 960x540.

     

    Ce qui est décevant c’est plutôt la conception physique des réglages du viseur. Il ne présente en façade qu’une seule et unique commande : le bouton Tally, pour régler si la LED rouge en façade doit s’allumer ou pas quand on enregistre, tout le reste est enterré dans les menus (luminosité, contraste etc.). Ceci dit cela présente aussi un avantage : une fois réglé correctement, logiquement le réglage ne bougera pas à cause des manipulations du caméscope.

     

    Ceux qui voudraient viser en Noir et Blanc le peuvent sans problème en basculant la visée en N&B dans le menu. Dans ce mode seule l’image passe en N&B, les menus restent eux en couleur ce qui n’est pas désagréable car la couleur a un rôle à jouer dans l’ergonomie des menus Panasonic. Réglé en N&B le viseur ne gagne cependant pas en résolution (puisqu’il faut naturellement 3 pixels couleurs pour produire un point gris), il restera donc plafonné aux 480 LTV du LCD (et donc vraisemblablement un peu en dessous de ce chiffre) là où un viseur CRT 16/9 N&B affiche en général au moins 600 ou 700 lignes.

     

    C’est d’ailleurs là qu’on découvre un point aberrant : le viseur n’est pas interchangeable. On peut l’escamoter du caméscope mais il pendra inexorablement au bout de son fil puisqu’on ne peut pas le débrancher. Il faut croire que la connectique était trop chère, ou que Panasonic ne juge pas envisageable de proposer ou de permettre l’utilisation d’un autre viseur. On a essayé de démonter les capots de ce fil mais tout ce que l’on atteint c’est une cosse soudée, tout à fait inutile pour l’OPV désirant changer de viseur.

     

    Un dernier point s’est montré très désagréable à ce sujet : l’image qu’elle soit en couleur ou en N&B est manifestement produite par passes : le rouge est affiché, puis le vert, puis le bleu et ce à une cadence assez faible, du moins assez pour être perçue. Résultat : lorsque l’on bouge son œil dans le viseur, on subit une très désagréable sensation d’irisation colorée, avec un décalage spatial des composantes.

    On nous a expliqué que le modèle testé était une présérie et qu’il présentait un défaut qui ne sera pas présent sur les modèles définitifs, donc j’attends de voir un modèle commercial pour arrêter mon jugement, mais en tout cas dans l’état c’est quand même pénible.

     

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