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Test de la Sony PXW-Z150

Jean-Luc a testé la nouvelle Sony Z150 de fond en comble et partage ses observations ses tests et ses conclusions

Publié par JLH 37 le 18 Septembre 2016 dans Tests
► Commentaires 402
    Recos : 10
    Vues : 25 973
  1. JLH 37
    Voir la fiche produit complète:
    Sony PXW-Z150 | Cameras Appareils Photo/Video
    Sommaire du test
    Test de l'optique
    Réglage de la netteté
    Rendu UHD convertie en HD vs HD directe
    Réglages de la colorimétrie
    Test enregistrements à différents débits
    Test en basse lumière
    Résistance au "rolling shutter"
    Test de la qualité du zoom clear image
    Amplitude et vitesse du zoom
    Autofocus
    La partie sonore
    Profondeur de champ selon capteurs
    Usage pour de la fiction ?
    Conclusion

    Prologue

    Vers le 15 avril dernier je reçois un appel de Michel (administrateur du Repaire) pour me demander si  je serais intéressé pour réaliser une évaluation du dernier caméscope qui va être commercialisé par Sony : le PXW-Z 150.

    Comme j'ai quelques vues pour acquérir ce caméscope, je réponds par l'affirmative et rendez-vous est pris pour le mois de mai.

    Mais je n'ai plus de nouvelle et je m'aperçois aussi que la commercialisation en France tarde à venir. Fin juillet Michel me recontacte et m'indique que, si je suis toujours d'accord, je pourrais disposer du caméscope pendant plusieurs jours. La commercialisation en France semble être lancée et je ne vais pas me priver de pouvoir tester une machine en profondeur avant un éventuel achat.

    Bien entendu, il est convenu que tous les tests techniques que je vais faire subir à la machine feront l'objet d'un article pour le Repaire afin de vous les faire partager. Et d'en discuter avec vous.

    Et c'est donc parti pour l'ensemble des tests et observations qui vont suivre. 

    Arrivée de la PXW-Z150

    Le livreur arrive donc avec la petite nouvelle et il y en a une qui trépigne de joie : Ma fidèle Z1, première du nom, qui est toute émue de connaître son arrière petite fille.

    Sitôt réunies, je ne coupe pas à la traditionnelle photo de famille.

    z150_vs_z1

    La ressemblance est frappante.  La plus jeune est moins longue et plus compacte que son ancêtre. C'est logique d'autant qu'elle n'a pas à se trimballer un mécanisme à cassette. A la bascule elles font à peu près le même poids, autour de deux kilos sans la batterie.

    Ergonomie

    Je ne vais pas m'étendre outre mesure sur l'ergonomie de la Z 150 car il a déjà été dit beaucoup sur ce point. Tout comme la Z1 et sa descendance, cette machine a été conçue principalement pour du reportage professionnel avec des commandes qui tombent sous les doigts d'opérateurs travaillant souvent en manuel dans des conditions où il faut être réactif. Pas besoin d'aller fouiller dans un menu pour exécuter une commande essentielle en cours de travail.

    La première chose agréable étant les trois bagues séparées de l'optique donnant accès à la mise au point, au zoom et au diaphragme. Ce ne sont pas des bagues mécaniques avec butée mais elles sont de manipulation douce et fluide.

    Mais, deux reproches cependant :

    Un premier petit reproche : la course de mise au point en manuel qui est vraiment très réduite. Il y a sûrement une raison technique du fait de l'entrainement du moteur en autofocus mais si l'on pouvait améliorer cela...

    Un deuxième très gros reproche : Messieurs les concepteurs, regardez bien la bague de zoom de l'"arrière grand-mère". Vous avez vu ? Pourquoi nous retirer ce minuscule accessoire indispensable à la réalisation d'un travelling optique lent (voire très lent) et fluide. J'ai voulu parler de la petite manette de zoom que vous nous avez retirée. Là, il va falloir revoir la copie et faire un zoom arrière (rapide!) dans le temps pour nous la remettre.

    Sinon on retrouve le généreux pare-soleil protégeant la lentille frontale des rayons lumineux ainsi que le célèbre "clapet" évitant de perdre en permanence les traditionnels bouchons d'objectif amovibles.

    Nous retrouvons aussi une particularité très intéressante dans certaines situations avec les commandes de gain, balance des blancs et temps de pose qui fonctionnent en auto ou en manuel de façon totalement indépendante. Soit vous enclenchez en tout auto dans l'urgence en appuyant sur la commande full auto.  Soit vous pouvez ne mettre qu'une ou plusieurs de ces fonctions en automatiques ou en manuelles. Attention cependant à être vigilant à ce que vous faites car autrefois, avec  la Z1, certains pensant être en tout manuel avaient laissé la commande de gain en auto et se retrouvaient à filmer par grand soleil et avec filtre neutre à... + 18 dB de gain ! Le panneau LCD et le viseur vous indiquent en permanence si les fonctions sont en auto ou manuelles. 

    Il y aussi une commande pour le diaphragme en manuel ou en auto et, bien sûr, une commande pour la mise au point manuelle ou auto.

    Par contre, j'ai trouvé que le nombre de touches assignables était trop réduit. Elles sont assignables à différentes fonctions mais... sont déjà assignées par défaut à des fonctions importantes et dont le nom est gravé sur le capot. C'est vraiment dommage car trois touches libres de plus n'auraient pas été de trop. Il va falloir faire des choix serrés pour configurer votre machine en fonction de vos habitudes.

    Nous disposons de trois filtres neutres. C'est parfait pour pouvoir ouvrir le diaphragme à fond si on veut jouer de la profondeur de champ réduite. Nous disposons aussi  d'une réduction du gain à -3dB.

    Nous verrons le panneau de commande des XLR un peu plus loin dans la partie "son".

    Pour le reste c'est assez classique et s'il fallait d'autres précision j'y répondrai volontiers dans la discussion rattachée à cet article.

    Caractéristiques techniques

    Là, je ne vais pas m'étendre et vous renvoie au descriptif publié par la marque.

    On retiendra  que la Z 150 dispose d'un capteur 1", qu'elle enregistre en HD et en UHD et ceci dans tout un tas de codec, cadences d'images et débits. L'UHD est (et restera) en 25 ou en 30P. En HD le choix est beaucoup plus vaste. Il y a aussi la particularité du zoom "clear image" qui augmente artificiellement le grossissement de l'optique. Le gain en basse lumière monte à +33 dB. On trouvera 6 profils d'images avec de nombreux réglages de colorimétrie, de gamma et de niveau. L'optique ouvre de f2,8 à 4,4 suivant la focale qui peut varier de 29 mm à 348 mm en équivalent 24x36. Sa formule optique revendique de grandes performances.  

    Comment tout ceci va-t-il se comporter en terme de résultats et la qualité sera-t-elle au rendez-vous ?

    C'est ce que nous allons voir maintenant à travers les tests techniques qui vont suivre.

     

    Préambule important avant de regarder les tests

    En vidéo nous avons une particularité inconnue en photographie : la norme d'enregistrement des images en ITU BT 709. Elle limite l'espace colorimétrique au sRVB. C'est ennuyeux mais pas dramatique pour la présentation des tests.

    Ce qui l'est beaucoup plus, c'est qu'elle impose un écart de luminance en 16-235 au lieu de l'habituel 0-255 pour le reste. Ce qui fait que, suivant le lecteur utilisé, son paramétrage et le réglage de votre carte graphique, il n'est pas impossible que vous ne voyiez pas certains rushes de la même façon que moi en terme de contraste.

    Je vous invite à consulter cet échange sur le Repaire où nous avons eu à faire face à ce type de problème avec un des membres et cela n'a pas été simple :

    Difference rendu couleur suivant le lecteur video

    Concernant les captures d'image, pas de souci elles ne sont pas concernées. Par contre, lisez-les sur Photoshop (ou autres programmes du même style) car, chez moi, la visionneuse de photos Windows me déforme les couleurs.

    Attention :  toutes les captures de mire doivent être observées avec une image à 100% (ou plus) car si la résolution de l'écran est inférieure à celle de l'image et que vous ne l'affichez pas à une taille d'au moins 100%, cela va provoquer de l'aliasing qui n'existe pas sur l'image. Et le résultat sera faussé par rapport à la réalité.

    Pour la vidéo je vous conseille MPCHC qui est paramétrable en 16-235 ou 0-255 (en laissant la main au lecteur par la carte graphique). VLC peut convenir aussi. Chez moi le lecteur Windows Media me donne un contraste important et je le déconseille dans la mesure du possible.

    Certains tests contiennent des fichiers natifs. Il faudrait les lire en 16-235.

    D'autres tests sont des copies en avchd .mp4. Quelque soit le réglage de MPCHC ils devraient apparaître toujours pareil car mon encodeur externe me permet "d'encapsuler" du 16-235 dans du 0-255 et je les vois donc de la même façon quel que soit le réglage. Ce n'est pas le cas avec Windows Media et je ne sais pas pourquoi.  

    Bon, je sais, tout ceci est un peu rébarbatif mais mérite votre attention pour ne pas tirer de conclusions hâtives sur un visionnement défectueux.

    Et maintenant, place aux tests.

    Test de l'optique de la Z150

    Pour faire de belles images, il faut une bonne optique. En fait, avec le numérique, il faut que l'optique soit bonne mais aussi que le couple optique-capteur soit optimum. Il faut aussi savoir comment va se comporter l'optique selon les différentes valeurs de focale et aussi (et surtout) suivant les différentes valeurs de diaphragme. Ceci aidera à faire les bons choix lors de la prise de vues.

    Définition en UHD

    Ce test est réalisé en UHD car la résolution de 8 millions de pixels va être très exigeante par rapport à la HD et ses 2 millions de pixels.

    Il est courant de considérer qu'une optique est à son meilleur rendement en ouverture moyenne et à mi-focale (pour un zoom comme ici).      

    Nous allons commencer par la pleine ouverture et à la focale minimum, c'est à dire l'équivalent d'un 29 mm en 24x36 :

    f2,8 focale minimum
    image non compressée extension tiff (enregistrer le lien sous)

    Très bonne surprise, car cela commence bien.

    On observe plusieurs choses :

    - A pleine ouverture l'optique monte aux 2000 lignes permises par le format UHD !

    - L'aliasing est quasi inexistant. Les petits défauts sur les lignes passé 1200 lignes ne sont pas dus à l'optique mais... à   des défauts d'impression.

    -  Nous ne notons pas de franges colorées provoquées  par de l'aberration chromatique. Je n'en ai pas notées non plus lors de mes différentes prises de vues.

    - Nous ne voyons pas de distorsion gênante qui peuvent apparaître aux courtes focales.

    - Le vignettage est peu prononcé et peu visible à l'œil.

    Maintenant nous allons mettre le zoom à mi-course et poursuivre les mesures en fermant le diaphragme

    f3.7
    image non compressée extension tiff (enregistrer le lien sous)

     

    f5.6
    image non compressée extension tiff (enregistrer le lien sous)

     

    f8
    image non compressée extension tiff (enregistrer le lien sous)

     

    f11
    image non compressée extension tiff (enregistrer le lien sous)

    Nous pouvons observer que de f2,8 à f5,6 la définition est au maxi et ne bouge pas. Conclusion, on pourra utiliser les pleines ouvertures sans problème soit en basse lumière, soit pour réduire la profondeur de champ.

    A f8 la diffraction commence à monter. C'est tout à fait normal. Maintenant, si l'on peut observer le phénomène sur une mire (elle est là pour ça), en prise de vues "normales" ce ne sera pas très perceptible. Si vous êtes très très pointilleux, essayez de rester en dessous de cette ouverture.

    Par contre, à f11, cela se gâte, les lois de la diffraction régissant le couple optique-capteur reprenant leur droit.  On perd quand même environ 500 lignes. On notera que, dans sa notice, Sony met bien en garde sur cette dégradation à grande fermeture du diaphragme. Il faudra donc éviter de s'en servir sauf cas de force majeure.

    Une dernière vérification, cette fois ci à la focale maximum (équivalent 348 mm) et à la pleine ouverture possible, à savoir f4,4.

    f4.4 à la focale maximum
    image non compressée extension tiff (enregistrer le lien sous)

    Pas de problème, on retrouve bien notre définition de 2000 lignes et pas de défauts marquants.

    Conclusion générale sur le couple optique-capteur : tout ceci est de très bon niveau pour filmer en UHD et bien tirer parti de ce format exigeant.

    Mais maintenant  qu'en est-il de la définition en HD ?

    Définition en HD

    La mire a été filmée en XAVCHD 422 10 bits à 50 Mbs.Focale valeur moyenne et diaphragme à f3,7

    XAVCHD f3,7
    image non compressée extension tiff (enregistrer le lien sous)

    Ici nous retrouvons un résultat classique sur de la (bonne) HD, à savoir une définition qui atteint environ 950 lignes. Ensuite on a un peu d'aliasing mais rien de grave pour les prises de vues dans la vie courante sauf situation très particulière qui pourrait arriver avec n'importe quel appareil de prises de vue.

    Evidemment, l'atterrissage est un peu brutal quand on a vu les résultats en UHD mais on ne passe pas impunément de deux à huit millions de pixels de résolution sans différence marquante.

    Les mêmes tests ont été réalisés en mpeg2 et en AVCHD. Je ne vous les montre pas car le résultat est strictement identique aux résultats de la mire ci-dessus.

    Réglage de la netteté (correction de contours)

    Comme nous sommes sur les mesures de définition, nous allons aborder une fonction assez importante présente sur ce caméscope : le réglage de la netteté.

    Déjà, il faut s'entendre sur ce qu'on entend par "netteté". S'il s'agit de la définition de l'image telle que nous avons pu la mesurer plus haut, ce réglage n'a aucune incidence sur les mesures comme vous allez pouvoir le constater. Il est impossible de tromper une mire de définition en augmentant le réglage de la netteté.

    En fait il s'agit plutôt d'augmenter le contraste des contours de détails afin de rendre le piqué visuel plus important. Mais il va falloir agir avec délicatesse sur cette fonction et chercher à savoir où le constructeur a placé la barre dans le réglage afin d'agir en conséquence (suivant ses goûts) pour de ne pas tomber dans le caricatural.

    Pour illustrer ceci, nous vous montrons les deux réglages extrêmes, à savoir -7 et +7 ainsi que le réglage moyen (par défaut sur la machine) de 0.

    En UHD :

    Réglage netteté UHD  -7
    image non compressée extension tiff (enregistrer le lien sous)

     

    Réglage netteté UHD  0
    image non compressée extension tiff (enregistrer le lien sous)

     

    Réglage netteté UHD  +7
    image non compressée extension tiff (enregistrer le lien sous)

    On peut donc voir ici cette différence de perception visuelle qui va du plus doux au plus dur sans changer la définition de 2000 lignes qui est toujours présente.

    Dans tous les tests d'images présentés j'ai laissé le réglage à 0 par défaut. Mais, sans aller jusqu'à le descendre au minimum, je pense qu'en UHD on pourrait le descendre un peu pour adoucir les images très piquées sur ce format. Ce sera une question de goût pour chacun. Sur du portrait, on pourrait recommander vivement de le descendre afin de ne pas se fâcher avec son modèle (rire).

    Que se passe-t-il en HD ?

    Réglage netteté HD  -7
    image non compressée extension tiff (enregistrer le lien sous)

     

    Réglage netteté HD 0
    image non compressée extension tiff (enregistrer le lien sous)

     

    Réglage netteté HD +7
    image non compressée extension tiff (enregistrer le lien sous)

    Mêmes remarques que précédemment sauf qu'ici je pense que l'on peut le laisser à 0. Le rapport définition/piqué est moins "agressif" qu'en UHD.

    Maintenant, nous allons voir un point important et qui fait parfois débat sur les forum ou dans certains articles : faudrait-il toujours filmer en UHD afin de sortir des images de meilleure qualité en HD ?

    Rendu de l'UHD convertie en HD par rapport à la HD

    Ce sujet fait l'objet de polémiques. Certains estiment que, même sur ce critère, l'UHD ne sert à rien et que l'on ne verra pas de différence par rapport à ce qu'ils filment avec leur caméscope HD. Encore faudrait-il faire un comparatif incontestable pour le mesurer. J'ai même lu un journaliste spécialisé vouloir nous expliquer sur une comparaison très hasardeuse qu'aucune différence n'était perceptible.

    Ceux qui possèdent une machine filmant sous les deux formats, comme la Z 150, expliquent le contraire car, eux, ils voient une différence mais ont du mal à le démontrer vraiment et se font parfois rabrouer par les premiers.

    Nous allons donc voir de façon incontestable ce qu'il en est techniquement. Et, dans un premier temps, la mire va nous y aider car on ne triche pas avec cet outil de mesure. Ensuite nous verrons de "vraies images" prises à l'identique pour pouvoir comparer.

    Toutes les prises ont été faites avec les mêmes réglages et la même valeur de diaphragme permettant d'optimiser la définition la plus élevée comme nous l'avons vu au début de cet article. Il ne peut donc y avoir de cause extérieure faussant le comparatif.

    Rappel de la mire en HD filmée en AVCHD 422 10 bits à 50 Mbs.

    XAVCHD f3,7
    image non compressée extension tiff (enregistrer le lien sous)

    Et maintenant la mire issue d'un redimensionnement en HD  par réencodage en H264 1920x1080 du rush UHD.

    Mire UHD encodée en HD
    image non compressée extension tiff (enregistrer le lien sous)

    Et là, bien que je m'attendais à une différence, c'est la claque.  La mire nous indique que, sur un format en 1920x1080 nous allons pouvoir atteindre les 1200 lignes (et même un peu  au delà) !

    Aucun caméscope filmant en HD n'est capable de le faire. S'il veut le tenter par la mise en œuvre d'un filtre passe-bas laissant passer des fréquences supérieures à 1000 lignes (grand maximum), notre instrument de mesure saurait le sanctionner durement en nous montrant de l'aliasing. Ce qui pourrait avoir de fâcheuses répercussions sur les images de tous les jours.

    Ici la mire est impeccable, sans le moindre défaut. Si quelqu'un pense avoir une machine HD pouvant sortir la même chose, ce sera avec plaisir que je l'accueillerai pour faire un contre test et nous recommanderons chaudement l'achat d'une telle machine pour ceux que l'UHD n'intéressent pas pour le moment.

    Mais oui, je sais, certains vont me dire que l'on ne filme pas  que des mires et qu'en" vrai" cela ne se verra pas.

    Ce serait étonnant et  l'on pourrait arrêter là la démonstration mais nous allons quand même voir de quoi il en retourne sur des images.

    Prises de vues en studio avec une scène permettant de comparer dans les détails. Et toujours avec le même diaphragme.

    Prise de vue en XAVCHD avec la Z 150
    image non compressée extension tiff (enregistrer le lien sous)

    A titre indicatif j'ai fait le même plan en HD avec un GH2 muni d'une optique Summilux 1,4 de 25 mm réputée pour son excellente qualité.

    Prise de vue avec GH2 en HD
    image non compressée extension tiff (enregistrer le lien sous)

    Ensuite j'ai filmé la scène en UHD puis je l'ai encodée en H264 1920x1080.

    Prise de vue en UHD reconvertie en HD
    image non compressée extension tiff (enregistrer le lien sous)

    Sans commentaire. On retrouve bien ce que nous laissait penser la mesure sur mire. Tous les détails sont bien plus visibles, le rendu de matière meilleur. Bref, l'image est un cran au-dessus des deux autres.

    Un autre exemple sur une prise à l'extérieur. Le point est fait sur la maison la plus éloignée dans l'arrière plan.

     Prise de vue en XAVCHD avec la Z 150
    image non compressée extension tiff (enregistrer le lien sous)

     

    Prise de vue en UHD reconvertie en HD
    image non compressée extension tiff (enregistrer le lien sous)

    Alors maintenant la question qui peut se poser étant de savoir s'il va falloir tout filmer en UHD y compris des travaux dont on est sûr qu'il ne seront jamais utilisés sous ce format. Ce peut-être un choix mais la postproduction risque d'être beaucoup plus lourde et compliquée à mettre en œuvre.

    N'oublions pas le positionnement qui a été mis en avant par Sony concernant la Z 150 : reportage, documentaire, film institutionnel, et exploitation pour du nomade en télévision.

    C'est pourquoi toute la partie HD est richement dotée en codec de tous genres, certains répondant même aux exigences de certains diffuseurs de par leurs caractéristiques. Pour ceux qui le souhaitent, la HD filme même en 50P ou au ralenti ce que ne sait pas faire l'UHD.

    Il faut aussi rappeler que la HD de cette machine est de très bonne qualité et tout ceci sera donc à la mesure des utilisateurs qui voudront continuer à filmer sous ce format sans pour autant faire l'impasse sur l'utilisation de l'UHD pour certains travaux ou certaines prises de vues qui la rendrait nécessaire.

    Chacun se décidera en fonction de ses besoins mais ce test nous montre que si vous vouliez augmenter la précision de l'image en HD en passant par l'UHD c'est possible.

    Maintenant, nous allons aller filmer avec notre Z 150 mais une question se pose dès qu'on la reçoit : quels réglages et profils d'image va-t-il falloir adopter pour ramener de bons rushes sans trop de risque de se tromper.

    Nous allons aborder deux éléments essentiels : la colorimétrie et le débit. #colorimetrie

    Réglages de la colorimétrie de la Z150

    Là je vais être obligé d'être un peu subjectif pour donner mon point de vue d'utilisateur et aussi être le plus objectif possible pour vous parler de la colorimétrie et vous montrer ce que j'ai choisi et pourquoi.

    De mon point de vue, je préfère régler le caméscope de telle façon qu'il me fasse des images les plus fidèles possibles pour me laisser tout loisir de traiter la tonalité que je souhaite donner au film à l'étalonnage. Pour résumer, ce qui m'importe ce n'est pas ce que les rushes vont me montrer mais la possibilité que j'aurai à les traiter par la suite.

    Pour ce faire, il va falloir trouver un réglage simple, fidèle et bien équilibré. Je n'avais pas non plus trop le temps de me plonger des heures dans des tests colorimétriques parfois hasardeux avec la quantité de réglages possibles dont dispose la machine.

    En plus, quand on commence à vouloir couper les cheveux en quatre sur ce sujet on n'en sort pas pour X ou Y raisons et on rentre dans des discussions très intéressantes certes, mais qui ne sont pas véritablement l'objet de ce test dans un premier temps.

    J'ai donc voulu voir ce que proposait les profils d'image présentés par défaut sur la machine. Pour avoir une référence fiable, normée et donner la possibilité aux lecteurs de pouvoir juger du test s'ils disposent du même matériel il m'a fallu faire l'installation suivante :

    Comme vous pouvez le constater , la Z 150 est reliée au moniteur en direct et délivre l'image d'une mire X-Rite ColorChecker. Cette mire est éclairée sous 5200k (mesuré lors de la balance des blancs manuelle). Celle-ci a été réalisée sur chacun des quatre premiers patch du bas afin d'être bien sûr de la balance.

    L'exposition a été réglée avec un zebra à 95% sur le patch blanc.

    Pourquoi utiliser une mire ColorChecker ? Parce que celle-ci, outre le fait qu'elle est normée pour faire des mesures, représente à travers ses patches colorés différentes situations colorimétriques rencontrées dans la "vraie vie" comme le vert dans la nature, les teintes chair de peau noire ou blanche, le bleu du ciel... etc. Si tous vos patches sont bien rendus l'équilibre chromatique sera correct lors des prises de vue en différentes situations. Et c'est ce que je souhaite.

    La notice de la machine indique un certain nombre de combinaisons de réglage couleur associées à un gamma donné. D'entrée je prends le réglage couleur BT 709 associé au gamma du même nom. C'est pas mal mais, même si je trouve les couleurs assez justes, elles sont un peu vives à mon goût.

    Une autre appellation de couleur m'intrigue sur le menu. Il s'agit de couleur "pro". Je ne sais absolument pas ce que cela signifie mais j'enclenche là-dessus.

    Et là, bingo. la mire que j'ai en face de moi et sa reproduction à l'écran sont quasi identiques, les couleurs sont douces, c'est parfait pour ce que je veux faire. Le gamma lui est maintenu à BT 709 comme spécifié dans la notice pour cette combinaison.

    Voici une capture d'image de ce que je vois :

    Mire ColorChecker avec réglage couleur "pro" et gamma BT 709
    image non compressée extension tiff (enregistrer le lien sous)

    Ceux qui possèdent cette mire, disposent d'un écran de qualité et bien étalonné et peuvent éclairer la mire en 5200k tout en l'observant sur l'écran pourront se rendre compte par eux-mêmes.

    Il me semble, d'ailleurs, que la Z 150 est livrée avec ce réglage par défaut. Comme on a toujours tendance à râler un peu sur ce qui ne va pas, ici, à l'inverse, je ne peux que féliciter les ingénieurs vision de chez Sony pour ce très bon résultat.  Et la suite en filmant tout un tas de choses ne me décevra pas lorsque je mettrais les rushes à l'étalonnage.

    Je dois avouer que j'étais particulièrement content du résultat.

    Alors, comme rien n'est jamais parfait en colorimétrie (et ne le sera jamais) on peut ensuite affiner au plus près encore par d'autres réglages très pointus et couleur par couleur. Si vous voulez le faire prenez garde à disposer du matériel adéquat et sachez bien ce que vous faites afin de ne pas tout déséquilibrer ou de faire interagir certains réglages avec d'autres et ne plus rien maîtriser.

    Sinon choisissez ce réglage pour commencer et vous verrez plus tard.

    Bien entendu j'ai regardé d'autres  profils proposant des approches ciné ou autres. C'est sûrement très bien mais je préfère bricoler cela tranquillement en étalonnant à partir de mon rush équilibré chromatiquement.

    Je vous montre quand même la différence entre couleur BT 709 et "pro" pour ceux qui préféreraient plus saturé au départ.

    Ici, c'est une mire un peu plus personnelle dont il n'existe qu'un exemplaire unique et que m'a donnée un ami artiste peintre. Nous sommes en lumière du jour , par temps nuageux et une balance des blancs manuelle mesurée à 6400k. C'est de l'UHD et vous pourrez voir aussi la richesse du détail.

    couleur "pro"
    image non compressée extension tiff (enregistrer le lien sous)

     

    couleur BT 709
    image non compressée extension tiff (enregistrer le lien sous)

    Dans la foulée je me suis fait une copie du profil sur un autre en mettant le niveau de noir à + 10. Cela me servira à améliorer la dynamique pour des éclairages extérieurs très contrastés.

    Je ne vous parlerai pas de l'étendue dynamique de la machine car il faut un outillage spécifique et fort cher pour la mesurer. Plutôt que de dire n'importe quoi sur des bases non fiables, je préfère m'abstenir.

    Comme vous l'avez peut-être constaté, j'utilise beaucoup la balance des blancs manuelle. Mais qu'en est-il de la balance automatique ?

    Voici un premier test comparatif avec notre palette de peintre. En réglage manuel, je suis toujours à 6400k. Pour la balance j'ai utilisé la Refcard de CMP-COLOR.

    balance des blancs manuelle
    image non compressée extension tiff (enregistrer le lien  sous)

     

    balance des blancs automatique
    image non compressée extension tiff (enregistrer le lien sous)

    On peut distinguer  une différence tirant légèrement sur le bleu quand on passe en automatique.

    Voici un autre essai sous éclairage studio avec du polystyrène blanc. Le réglage manuel nous indique 5200k.

    balance des blancs manuelle
    image non compressée extension tiff (enregistrer le lien sous)

    Là, mon polystyrène est blanc.

    Balance des blancs auto
    image non compressée extension tiff (enregistrer le lien sous)

    Mais ici nous avons une dérive vers le bleu vert assez marquée et je ne sais pas pourquoi.

    J'ai filmé pas mal en extérieur avec la balance auto pour voir. Je retrouve toujours une petite tendance à aller vers le bleu mais plutôt du style de la palette de peintre que sur le polystyrène. Donc ce n'est pas trop prononcé et on pourra la reprendre à l'étalonnage.

    Par contre si l'environnement change en cours de plan, la balance risque de changer elle aussi et pas forcément en bien. Exemple, vous filmez un plan large avec une balance auto correcte puis vous resserrez le cadrage sur du feuillage et la balance va changer. Ce problème existe aussi sur d'autres machines avec lesquelles j'ai filmé et je ne saurais vous dire si la Z 150 y est plus sensible que d'autres.

    Si l'on peut conserver une balance fixe, soit en mesure manuelle, soit prédéterminée en kelvins (on peut régler la valeur que l'on souhaite) ce sera préférable.

    Maintenant que nous avons réglé tout ça et choisi un format d'enregistrement, il va falloir déterminer le débit pour obtenir la meilleure qualité possible pour encoder les images.

    Test d'enregistrements à différents débits

    Important : Avant d'aller voir en images de quoi il en retourne, je vous remercie de bien lire ce qui va suivre.

    Ici nous allons utiliser une procédure de test un peu particulière que seuls les aquariophiles (de préférence en bac récifal) pourront reproduire à l'identique (rire).

    Le test va consister à filmer la surface de l'eau avec une agitation prononcée et totalement aléatoire (les pompes de brassage seront réglées en conséquence) et éclairée par une rampe LED.

    Ce test est une véritable torture pour les encodeurs et je n' en ai pas vu beaucoup lui résister.  Il ne faut donc pas que vous preniez ce test dans ses résultats tels que vous les verrez mais plus comme un "crash test" qui permet de hiérarchiser la qualité des encodages réalisés.

    D'autre part, évaluer et surtout comparer les artefacts d'une prise à l'autre n'est pas simple car vous savez que la compression des images se fait derrière une image clé de référence (le fameux Groupe Of Pictures) et que si vous comparez une image clé sur un test et la dernière image d'un GOP sur un autre, tout est faussé.  Il va donc falloir que vous jugiez en avançant image par image, soit pour trouver les images clés et vous repérer à travers le GOP (pas toujours évident), soit porter un jugement global en parcourant un certain nombre d'images.

    Vous allez donc avoir ici des rushes natifs d'environ 5 secondes à votre disposition afin de pouvoir faire ces manipulations. Prenez un lecteur qui permet d'agrandir l'image afin de bien voir ce qui se passe.

    Mais voici encore un avertissement important :  passez la première seconde pour faire votre évaluation car sur ce type de test très sévère, on voit parfaitement que l'encodeur "patine" au démarrage et les artefacts peuvent être plus importants. Dans la vraie vie ce défaut ne se remarque pas.

    Nous allons commencer par les formats HD

    AVCHD 25P débit théorique 25 Mbs
    rush VIDEO extension .MTS attention : (ENREGISTRER  LE LIEN SOUS...)

     

    AVCHD 50P débit théorique 28 Mbs
    rush VIDEO extension .MTS attention : (ENREGISTRER  LE LIEN SOUS...)

    Avec un débit classique de 25 Mbs en 25P, l'AVCHD est à la peine sur mon crash test. En prise de vues normale il remplira son office vaillamment comme il le fait sur tous les petits caméscopes qui l'utilisent.

    Par contre, grosse surprise concernant le 50P. Sur le crash test il est complètement à la ramasse. Je n'ai aucune expérience de l'AVCHD 50P sur d'autres machines, mais il semblerait que son débit normalisé à 28 Mbs soit quand même un peu juste. En conditions de prise un peu difficile il faudra s'en méfier, je pense.

    Ceci étant il serait un peu original d'investir dans une Z 150 pour aller tourner en AVCHD. Il y a mieux à notre disposition et on va donc l'oublier.

    MPEG2 HD 422 25P débit théorique 50 Mbs
    rush VIDEO extension .MXF attention : (ENREGISTRER  LE LIEN SOUS...)

    Pas mal du tout, je trouve. Notre brave vieux MPEG2 en 422 se sort très bien du crash test. En prise de vue classique on ne devrait pas avoir grand chose à lui reprocher. Les opérateurs qui doivent livrer ce format à des diffuseurs qui le réclament pourront l'utiliser sans crainte.
     

    XAVCHD  422 10 bits 25P débit théorique 50 Mbs
    rush VIDEO extension .MXF attention : (ENREGISTRER  LE LIEN SOUS...)

    Très bon résultat sur le crash test. Sauf cas très particulier, les quelques petits défauts observés sur ce test sévère vont disparaitre en prise normale. Avec son 422 10 bits et son très bon encodage, ce sera le codec phare à utiliser en HD avec la Z 150. C'est d'ailleurs ce que j'ai fait lors de tous mes essais HD.

    XAVCHD  422 10 bits 50P débit théorique 50 Mbs
    rush VIDEO extension .MXF attention : (ENREGISTRER  LE LIEN SOUS...)

    Pareil qu'en AVCHD . Sur le crash test on distingue une nette différence de qualité entre les deux cadences d'images. C'est moins dramatique ici que sur l'AVCHD 50P à 28 Mbs mais elle existe. Ce sera sûrement moins marqué en prises de vues courantes mais il faudra le vérifier sur des scènes difficiles à encoder.

    Maintenant nous allons passer à l'UHD. Sur la Z 150 il existe deux débits : le 60 Mbs et le 100 Mbs. Le test est réalisé en 25P.

    UHD 25P débit théorique 100 Mbs
    rush VIDEO extension .MXF attention : (ENREGISTRER  LE LIEN SOUS...)

     

    UHD 25P débit théorique 60 Mbs
    rush VIDEO extension .MXF attention : (ENREGISTRER LE LIEN SOUS...)

    On notera l'excellente tenue de l'encodage à 100 Mbs sur le crash test. En prises normales il sera sûrement difficile à piéger même en circonstances difficiles.

    A 60 Mbs des défauts apparaissent sur le crash test. En prises normales il va falloir évaluer s'il y a pertes visibles dans les circonstances difficiles.

    Là le choix entre les deux débits ne sera pas toujours facile et ceci pour deux raisons :

    - L'autonomie permise par la carte. Ce n'est plus trop un problème aujourd'hui car les cartes performantes (nécessaires à ce type d'enregistrement) et de bonne capacité ont vu leur prix chuter et sont maintenant abordables.

    - Par contre, si vos outils de postproduction (ordinateur et/ou logiciel) sont un peu limites en UHD, le 60 Mbs passera mieux que le 100 Mbs sous ce format. J'ai testé sur ma propre installation où certaines corrections permettent la lecture en temps réel à 60 Mbs et ne le permettent plus à 100 Mbs.

    Donc, là encore, chacun se déterminera en fonction de ces critères.  Si votre installation le supporte, n'hésitez pas et adoptez le 100 Mbs pour préserver la très belle qualité d'image en UHD sans vous poser de questions.

    Pour ceux qui seraient à la peine avec le 100 Mbs, je pense que l'usage du débit inférieure ne sera pas pénalisant dans la majorité des cas vu la très grande sévérité du crash test présentant la différence.

    Il y a quand même un cas où il faudra adopter le plus grand débit possible : la prise de vue en basse lumière avec une augmentation du gain.

    Nous allons voir cela avec le test suivant.

    p>

     

    Test en basse lumière de la Z150

    S'il y a un test qui fait toujours couler beaucoup d'encre, c'est bien celui-là. A croire que tout le monde filme au fond de sa cave éclairée d'une bougie (rire).

    Plus sérieusement, il s'agit d'un test assez compliqué à réaliser afin de rester le plus factuel possible et de montrer ce qui va se passer dans la vraie vie. On peut voir des trucs assez fantaisistes sur le sujet et qui n'apportent pas grand chose. En plus, quand ils sont diffusés sur le net où le bruit devient bouillie à cause de la compression importante, c'est inexploitable.

    Nous allons tenter de faire mieux pour vous montrer.

    En premier lieu, vous allez avoir accès à des fichiers natifs sortie caméra. Vous allez donc pouvoir les télécharger (comme tous les autres média de cet article) afin de les mettre sur vos installations et tester un éventuel débruitage que vous pourriez faire sur logiciel spécialisé.

    Toutes les prises sont faites avec un débit maximum pour le format utilisé : XAVCHD 25P 422 10 bits 50 Mbs pour la HD et UHD 25P 100 Mbs . Le fourmillement aléatoire du bruit est très difficile pour les encodeurs et il s'agit d'avoir l'image la meilleure possible et un bruit bien rendu surtout si l'on débruite derrière.

    Procédure du test basse lumière :

    Quand on filme en basse lumière on cherche (comme en haute lumière) à avoir une expo correcte. Je ne comprends pas les tests où l'on voit les images qui s'assombrissent puis s'éclairent (où l'inverse) et qui ne démontrent pas grand chose finalement.

    Ici toutes les expos sont identiques et, quand je vais augmenter le gain, je vais baisser la lumière d'autant pour toujours avoir la même image.

    La mesure va se faire par pas de 6 dB. Pourquoi  ? Parce que  une augmentation de 6 dB équivaut à un gain de 1 IL ou d'une ouverture de diaphragme si vous préférez. La puissance lumineuse de l'éclairage va donc diminuer à chaque fois de moitié par rapport à la prise précédente. Pour la  dernière mesure l'écart sera de 3 dB car de + 30 on ne peut plus aller au-delà de + 33.

    Les expo sont réalisées avec le zebra à 95% sur le patch blanc de la color checker présente dans le décor. Cette mire pourra aussi vous permettre de voir évoluer la colorimétrie (si elle devait bouger) et aussi le bruit en différentes couleurs. Les autres éléments du décor permettent de voir l'évolution de la définition et le bruit sur un objet sombre.  

     Le diaphragme est à 3,7 et le temps de pose au 1/50° de seconde.

    Rushes test en HD.

    Fichiers vidéo natif extension mxf >> enregistrer le lien sous

    XAVCHD gain à 0 dB

    XAVCHD gain à +6 dB

    XAVCHD gain à +12 dB

    XAVCHD gain à +18 dB

    XAVCHD gain à +24 dB

    XAVCHD gain à +30 dB

    XAVCHD gain à +33 dB

    Rushes test en UHD

    UHD gain à 0 dB

    UHD gain à 6 dB

    UHD gain à 12 dB

    UHD gain à 18 dB

    UHD gain à 24 dB

    UHD gain à 30 dB

    UHD gain à 33 dB

    Je ne vais pas faire de commentaire sur la performance en basse lumière car je ne saurais pas trop par rapport à quoi les faire. Je n'ai pas les éléments objectifs et indiscutables me permettant de comparer avec d'autres machines.

    Quelques précisions pratiques. Je puis vous indiquer que, à pleine lumière et donc à 0 dB, la mesure de sensibilité pour la même expo avec le même diaphragme et le même temps  de pose m'indiquait environ 100 ISO. A +30 dB il fallait monter à près de 3000 ISO. Mesures faite avec un EOS 5D. Maintenant ces chiffres sont à manipuler avec prudence car les équivalences ISO des APN ne sont pas d'une précision absolue. C'est pour vous donner une idée.

    On s'aperçoit aussi que le rendu de l'image quand on pousse le gain de façon importante résiste mieux en UHD qu'en HD. La définition est moins détériorée et le grain est plus fin, plus "organique".  Même si vous faites un film en HD, il serait intéressant, si cela vous est possible, de filmer puis débruiter en UHD avant conversion en HD. De toute façon, vous avez ici tous les rushes nécessaires pour procéder à vos propres expérimentations sur votre matériel.

    Conclusion : la Z 150 n'ira pas rivaliser avec les "cadors" de la basse lumière munis pour la plupart de capteurs plus grands et de photosites plus gros. Je pense qu'elle se situe dans la bonne moyenne de sa catégorie et si vous êtes obligé de filmer en très faible éclairage de façon récurrente il vous faudra alors vous tourner du côté des "cadors".

    Par contre le capteur de la Z 150 est parait-il plus rapide d'après Sony (voir leurs explications). En conséquence, Sony indique qu'il va mieux résister aux effets désagréables provoqués par le rolling shutter (obturateur à défilement) des capteurs c-mos.

    C'est ce que nous allons voir dans le test suivant. 

    Résistance aux effets du "rolling shutter"

    Je ne vais pas vous casser les pieds avec les explications techniques autour de ce sujet car elles sont assez complexes, en fait.

    Mais vous connaissez tous les effets résultants :

    - l'effet dit "jello" qui transforme votre image en gelée se déformant en tous sens sur des mouvements de l'appareil. C'est le plus désagréable, je trouve.

    - L'effet des lignes verticales qui penchent quand on se lance sur un panoramique un peu rapide ou quand un sujet vertical traverse rapidement le cadre. Les spectateurs y sont moins sensibles.

    Sans rentrer dans les détails techniques, il y a deux choses qui influencent ces phénomènes : la capacité de relargage rapide du capteur et la cadence d'image. Le temps de pose n'a aucune influence.

    C'est pourquoi le test a été fait en 25P et en 50P en HD. En 50P le résultat devrait être meilleur.

    Nous allons commencer par l'effet "jello" et, en premier lieu, vous montrer ce qui se passe avec un appareil qui ne le maîtrise pas bien. Il s'agit du GH2. Pour le provoquer , on peut se mettre en longue focale et exécuter de petits mouvements pour voir ce qui se passe.

    Démonstration de l'effet "jello" avec le GH2

    Maintenant voyons ce qui se passe dans les mêmes conditions et en XAVCHD 25P de la Z-150.

    Démonstration de l'effet "jello" en XAVCHD 25P

    Et en xavchd 50P

    Démonstration de l'effet "jello" en XAVCHD 50P

    Vous constaterez qu'en XAVCHD 25P le résultat est quand même meilleur (mais l'effet n'a pas totalement disparu) alors qu'en 50P il devient presque inexistant.

    Voyons maintenant avec l'UHD en 25P

    Démonstration de l'effet "jello" en UHD 25P

    Certes, il est moins prononcé que le GH2 mais il subsiste quand même. Dans certaines situation il faudra se méfier.

    A présent nous allons voir la stabilité d'une ligne verticale lors d'un panoramique rapide.

    En XAVCHD 25P :

    Panoramique avec verticale en XAVCHD 25P

    Et en 50P 

    Panoramique avec verticale en XAVCHD 50P

    Très légère déformation mais pas gênante. C'est bon.

    Maintenant en UHD 25P :

    Panoramique avec verticale en UHD 25P

    Cela penche un tout petit peu mais je ne pense pas que ce sera un problème en prises de vues.

    Nous allons passer maintenant à une fonction un peu mystérieuse qui nous est proposée sur cette machine : le zoom "clear image".

    Test de la qualité du zoom clear image sur la Z150

    Cette fonction vous permettrait d'augmenter la puissance du zoom optique par un procédé électronique qui n'aurait pas les effets funestes d'un zoom électronique (présent aussi sur le caméscope) sa réduction de la résolution et donc de la définition.

    J'ai tenter de comprendre les explications techniques données par Sony mais... je n'ai pas compris grand chose ! (rire)

    La notice nous dit : " Le zoom avec image nette est une fonction du zoom qui ne présente aucune ou peu de dégradation de la qualité de l'image"

    Hé bien nous allons voir ça sur un test adapté. D'habitude, sur les films tests on vous montre cette fonction soit en zoomant de façon continue ou alors avec le cadrage en zoom optique puis en zoom clear image mais du même point si bien que vous n'avez pas la même référence de cadre (et donc d'image) et comme les détails sont magnifiés quand on augmente le grossissement, la comparaison avec le zoom optique est impossible.

    Ce n'est pas comme ça que j'ai procédé. J'ai voulu faire exactement la même image à fond de zoom optique puis à fond de zoom clear image. C'est un peu casse-pied car il faut reculer la caméra entre les deux prises pour retrouver une distance permettant le même cadre. C'est important car, dans certaines situations, on peut se poser la question de savoir si l'on s'avance en conservant le zoom optique ou si l'on zoom plus avec le clear image.

    Et puis là, on va avoir exactement la même référence. Pour faire bonne mesure (c'est le cas de le dire) j'ai procédé sur mire. Ensuite nous verrons des images extérieures.

    Commençons par la hd avec  l'XAVCHD 50 Mbs.

    Première image, zoom optique à fond. Diaphragme à 4,

    Test clear image, zoom optique à fond en XAVCHD
    image non compressée .TIFF, enregistrer le lien sous

    Bon, on retrouve la définition de la HD comme vu en début de cet article. C'est logique. Et maintenant, avec le même diaphragme, à fond de zoom clear image :

    Test clear image, zoom clear image à fond en XAVCHD
    image non compressée .TIFF, enregistrer le lien sous

    Hou là là, c'est la panique à bord ! La définition tombe à peine à 500 lignes, la mire se met à partir en aliasing bref, pour le "peu de dégradation" on repassera.

    Nous allons maintenant tenter le coup en UHD avec la même procédure que précédemment et les mêmes réglages :

    Test clear image, zoom optique à fond en UHD
    image non compressée .TIFF, enregistrer le lien sous

     

    Test clear image, zoom clear image à fond en UHD
    image non compressée .TIFF, enregistrer le lien sous

    Comme on part de plus haut c'est mieux, mais on perd quand même la bagatelle de 900 lignes ! L'aspect général de la mire est meilleur en terme d'aliasing.

    Peut-être que la fonction clear image n'aime pas ma mire et je refais le même test sur une vue extérieure. Procédure totalement identique à celle ci-dessus :

    Test clear image, zoom clear image à fond en UHD
    image non compressée .TIFF, enregistrer le lien sous

     

    Test clear image, zoom clear image à fond en XAVCHD
    image non compressée .TIFF, enregistrer le lien sous

     

    Test clear image, zoom optique à fond en UHD
    image non compressée .TIFF, enregistrer le lien sous

     

    Test clear image, zoom clear image à fond en UHD
    image non compressée .TIFF, enregistrer le lien sous

    Malheureusement le résultat est le même.

    Qu'allons-nous pouvoir faire avec ça ? En HD je déconseille de l'utiliser tel quel car vous voyez la perte de définition que cette fonction entraîne. Par contre, si vous faites un film en HD et que vous souhaitez zoomer plus que l'optique, vous pourrez l'utiliser en UHD puis reconvertir en HD. Là ce sera bon car le clear image UHD est au-dessus de la qualité HD.

    Sur un film en UHD cela peut peut-être passer et l'on s'en servira en cas d'approche impossible. Maintenant il faudrait voir ce qui se passe au milieu de plans UHD optique avec un grand écran UHD. Est-ce que cela va sauter aux yeux ? Je ne sais pas car je n'ai pas ce genre d'écran. 

    Si vous zoomez un peu dans l'image, vous remarquerez aussi une montée de bruit en clear image.

    Conclusion : c'est mieux qu'un zoom numérique c'est vrai et cela peut dépanner mais c'est tout. Mieux vaudra l'utiliser en UHD. Et si Sony voulait bien tempérer ses ardeurs dans le descriptif du clear image et mettre 12x plutôt que 18x sur la bague de zoom ce serait tout à son honneur. (rire)

    Pendant que l'on est dans des histoires de zoom, je vais vous montrer visuellement son amplitude et aussi la vitesse de sa motorisation.

    Amplitude du zoom et vitesse lente et rapide de sa motorisation

    Amplitude du zoom optique :

    Zoom optique du grand angle à la focale maximum
    VIDEO extension .MP4

    Amplitude avec zoom clear image :

    Zoom clear image du grand angle au grossissement maximum
    VIDEO extension .MP4

    Vitesse en zoom lent :

    Zoom lent
    VIDEO extension .MP4

    Vitesse en zoom rapide :

    Zoom rapide
    VIDEO extension .MP4

    Pas de remarque particulière, il suffit de regarder.

    Nous allons maintenant aller voir du côté de l'autofocus.

    Autofocus de la Z150

    J'ai longtemps hésité à vous montrer la réaction de l'autofocus. Il est extrêmement compliqué de faire un test fiable avec des résultats objectifs et indiscutables.

    En effet, l'autofocus d'un caméscope va être soumis à un grand nombre de situations totalement différentes au cours des prises de vues et il faudrait une batterie de tests compliqués pour apprécier son taux de réussite en fonction des cas. Et le comparer à d'autres machines.

    D'autre part, plus les capteurs s'agrandissent et plus l'autofocus va devoir être performant et il va falloir accepter les limites qui s'imposent face à cette situation. Et en UHD, c'est encore pire car la moindre erreur de point se voit parfaitement.

    Enfin, nombre d'entre nous étions habitués aux petits capteurs 1/3 ou 2/3 de pouce avec une énorme profondeur de champ qui masquait souvent une défaillance de l'autofocus. La donne a maintenant complètement changée.    

    Le test suivant est assez dur pour l'autofocus. Il a été réalisé avec le zoom à fond et le diaphragme à pleine ouverture. La profondeur de champ est donc très réduite. La distance entre les deux plans que je souhaite avoir nets (branche isolée avec prune et branches au dessus du portail) est de 5 mètres. Pour éviter un contraste excessif qui peut favoriser la détection de l'autofocus, la prise de vues est faite à l'ombre.

    Test autofocus en XAVCHD 25P :

    Autofocus XAVCHD
    VIDEO extension .MP4

    Test autofocus en UHD 25P :

    Autofocus UHD
    VIDEO extension .MP4

    L'autofocus semble un peu plus rapide en HD. J'ai testé l'autofocus de nombreuses autres fois au cours de mes prises de vues. Il ne faut pas se le cacher, il lui arrivera de se tromper. J'ai fait aussi un certain nombre de prises "tout venant" à toutes les focales et à toutes sortes de valeurs de diaphragme et cela s'est bien passé dans l'ensemble.

    Mais il ne faut pas demander l'impossible car la fiabilité de cette fonction ne peut être absolue. Les opérateurs professionnels le savent bien pour préférer souvent la mise au point manuelle.

    Et si nous allions faire un tour du côté du son...

    La partie sonore

    Le son est enregistré en PCM à une fréquence d'échantillonnage de 48 Khz. C'est classique sur des appareils de ce type et apporte la garantie d'un support son de qualité.

    Maintenant, concernant la qualité des circuits électroniques pour l'enregistrement, je ne suis pas équipé comme il convient pour faire des mesures précises et apporter des réponses.

    Je me suis borné à vérifier des choses classiques. A près avoir raccordé un microphone externe Sennheiser ME 66, mis un casque sur mes oreilles et allé me réfugier dans une pièce calme, j'ai vérifié que je n'avais pas de ronflement, souffle anormal ou bruits parasites provenant d'une quelconque ventilation. Ce n'est pas le cas.

    Après avoir pris la machine en situation de prise de vues il faut bien faire attention aux bruits de manipulation. Le ME 66 y est très sensible et j'étais... sans ambiance sonore. De même, j'ai testé le bruit du zoom. En vitesse la plus lente on entend rien. Mais dès qu'on accélère cela s'entend. En manuel aussi car vous entraînez le moteur du zoom en le manipulant.

    Maintenant, s'il y avait eu une ambiance sonore plus fournie cela se serait moins entendu. Eviter quand  même de manipuler le zoom sur des prises en ambiance calme.

    Le micro interne (stéréo) est moins sensible à tout ça et semble faire honnêtement son travail. Dans bien des cas il sera suffisant pour restituer des ambiances en reportage.

    Les possibilités de raccordement avec deux prises XLR sont classiques mais très complètes.

    Vous pourrez en juger en regardant le panneau de commande de la partie audio :

    A noter que l'on peut enregistrer simultanément avec un micro externe sur un canal XLR et avec le micro interne sur l'autre canal.

    Tout le reste est classique, mais je vais simplement m'attarder sur un point précis pour ceux qui ne connaissent pas bien cette fonction : le limiteur.  

    Déjà présent sur la Z1, le limiteur son est une fonction qui me parait absolument indispensable pour des prises de son de type reportage où l'on ne maîtrise pas du tout ce qui risque de se passer en terme d'ambiance sonore.

    Il ne faut surtout pas assimiler le limiteur à un contrôle automatique de gain et ses effets pervers sur la dynamique sonore. Il est là uniquement pour vous éviter de passer la crête du 0 dB totalement destructrice en enregistrement numérique.

    En manuel, vous allez donc régler vos niveaux comme si de rien n'était et comme si le limiteur n'existait pas afin d'obtenir la meilleur dynamique possible avec la marge habituel en dessous du 0 dB selon la situation sonore. Mais, si d'aventure un évènement sonore de fort niveau et imprévu venait à surgir, le limiteur va rentrer en action et bloquer un écrêtage qui ruinerait votre prise de son.

    Mais n'allez pas non plus (comme je l'ai déjà entendu) ajuster vos niveaux d'enregistrement trop haut sous prétexte qu'il y a un limiteur. Vous n'aurez pas d'écrêtage mais la dynamique sonore va en prendre un sérieux coup. Le limiteur doit être considéré comme une assurance en cas d'accident sur des réglages de prise de son faits dans les règles de l'art. Et c'est déjà beaucoup.

    Nous allons terminer cette série de tests et observations par un sujet qui revient souvent dans les discussions : que peut-on attendre d'un capteur 1 pouce comme celui de la Z-150 en terme de profondeur de champ.

    La profondeur de champ

    Suivant l'utilisation et les sujets filmées, certains vont chercher une profondeur de champ courte et d'autres le contraire.

    Or, sans rentrer dans les détails, la taille du capteur est une donnée essentielle dans les lois physiques régissant la zone de flou devant et derrière le plan de mise au point. Plus le capteur est grand et plus la profondeur de champ sera réduite à cadrage et valeur de diaphragme identiques.

    Le test qui va suivre présente une situation donnée pouvant permettre de se rendre compte de la différence de rendu entre 4 tailles de capteur différentes, dont le 1 pouce de la Z-150.  Evidemment, cet exemple est valable pour toutes les machines présentant les mêmes tailles de capteur.

    Protocole du test profondeur de champ:

    Les appareils pour faire le test :

    - Une Z1 et son capteur 1/3".

    - Un EOS 5D et son capteur 24x36.

    - Un GH2 et son capteur micro 4:3.

    - La Z 150 et son capteur 1". Ici l'image est au format UHD.

    Nous avons fait exactement le même cadrage avec les quatre appareils. L'équivalence entre toute les focales utilisées correspond à un 50 mm en 24x36. Les machines se trouveront toutes à un mètre du plan de mise au point. Comme ça, la perspective reste identique pour ne pas fausser la lecture du flou. La focale n'influence pas la profondeur de champ à cadrage identique, sauf cas particulier de la distance hyperfocale qui n'est pas de mise ici vu la distance et le diaphragme utilisé.

    Le sujet arrière est à 1,30 mètres du plan de mise au point.

    La Z 150 est réglée sur un diaphragme de 3,4 (maximum à cette focale). Les deux apn participant au test seront à f3,5 car je ne peux pas lire la valeur f3,4 sur ces appareils. L'écart n'est pas significatif.

    profondeur de champ comparée selon capteurs
    Prise de vue avec la Z1 (1/3 pouce)
    image non compressée extension tiff (enregistrer le lien sous)
    Prise de vue avec la Z150 (1 pouce)
    image non compressée extension tiff (enregistrer le lien sous)
    Prise de vue avec le GH2 (micro 4/3)
    image non compressée extension tiff (enregistrer le lien sous)
    Prise de vue avec l'EOS 5D (24x36)
    image non compressée extension tiff (enregistrer le lien sous)

    Bon, c'est sans surprise, évidemment, plus le capteur grandit et plus la profondeur de champ se réduit. Cela peut vous permettre d'apprécier ou se trouve la Z 150 en démarrant par le 1/3" ou tout est pareil et le 24x36 où le flou arrière est très prononcé.

     

    Il y aurait encore beaucoup d'autres tests à faire avec cette machine comme la reconnaissance des visages, le ralenti et accéléré en HD, le night shot, les modes scènes...etc. Je n'ai pas non plus abordé toute la partie Wi-Fi et commande par smartphone  car ce n'est pas trop mon truc et je ne suis pas très doué avec tout ça...(rire).

    En fait j'ai tenté de vous montrer des choses essentielles pour que vous puissiez voir le potentiel de la machine en terme de résultats  concernant la qualité de l'image et aussi  évaluer certaines fonctions importantes.

    Mais maintenant, il va falloir conclure.

    Conclusion du test Sony Z150

    C'est toujours un peu compliqué de faire une conclusion personnelle car il va y avoir forcément une part de subjectivité, mes besoins n'étant pas toujours les mêmes que les vôtres. Mais je me lance quand même...

    Ayant manipulé une Z1 longtemps, il est évident que l'aspect ergonomique de la machine m'a bien plu. C'est le même esprit avec des commandes immédiatement accessibles, une dimension et un poids supportables à main levée et une autonomie élevée, tant électrique (j'ai utilisé mes batteries NP-F970) qu'à l'enregistrement avec les deux supports de carte.

    Dans la discussion nous pourrons peut-être aborder certains reproches vus ici où là sur le net et avec lesquels je suis moyennement d'accord et vous dirai pourquoi.

    Donc, pour un professionnel qui n'a pas le droit de se tromper et doit faire vite et bien, ce type de caméscope fait partie des valeurs sûres.

    Ce que j'ai regretté :

    -- Ouverture un peu juste. Que l'optique (de très bonne qualité, comme on l'a vu) n'ouvre pas un peu plus. Je conçois qu'une optique de qualité avec une focale s'étendant de 29 à 348 mm (équivalent 24x36) avec une grande ouverture (ou ouverture constante) coûte cher  et surtout puisse être plus encombrante mais on peut peut-être améliorer cela. D'autant que l'ouverture maxi à f2,8 ne la reste pas longtemps. Sur le test précédent vous aurez remarqué que j'étais déjà à f3,4 sur une équivalence de 50 mm.

    -- Le manque de deux ou trois touches assignables supplémentaires.

    -- Absence de manette sur la bague de zoom.

    -- Peut-être un effort sur le traitement en basse lumière surtout en HD. A comparer avec d'autres machines de la même catégorie.

    -- L'optimisme de Sony sur les performances de l'étendue du zoom en mode "clear image".

    -- Absence de fourniture d'adaptateurs permettant de fixer un microphone extérieur de diamètre inférieur à celui du support. On peut toujours bricoler un truc (ce fut mon cas avec le ME 66) mais c'est un peu casse-pied.

    -- La non mémorisation de la température en kelvins quand on fait une mesure de la balance des blancs en manuelle. Cette indication apparait pendant trois secondes puis... disparait.

    -- Le chargeur de batterie réduit au plus strict minimum par rapport à celui qui était fourni autrefois avec indications de l'état de charge et autonomie moyenne de la batterie tout au long de la charge. Bon, on pourra toujours me rétorquer qu'il est bien moins encombrant quand on voyage avec le caméscope dans un sac.     

    Ce que j'ai apprécié :

    -- La colorimétrie bien équilibrée et simple à mettre en œuvre  avec le réglage vu dans le test. Je suis un adepte inconditionnel du raw en photographie et passe beaucoup de temps sur la colorimétrie au "développement". Tout comme je le faisais avant en argentique quand je tirais en couleur. Ce n'est évidemment pas pareil avec la vidéo et la Z 150 mais je me suis fait vraiment plaisir en retrouvant des sensations "photographiques" en postproduction.

    Car à part les mires et les tests, je suis allé filmer plusieurs heures de rush sur différents sujets.

    -- La qualité de l'optique. Comme elle n'est pas interchangeable, il vaut mieux que le couple optique-capteur  se comporte de manière optimum. Nous avons vu que c'était le cas.

    -- La grande qualité des images en UHD. La HD n'est pas en reste, bien entendu, avec tous les formats nécessaires à différentes applications mais l'UHD n'a pas été rajoutée ici pour "faire bien". Elle est bien encodée et l'optique possède les qualités nécessaires  pour filmer sous ce format.

    -- La compacité,  l'ergonomie et le poids.

    Son côté discret qui pourra être apprécié par les professionnels du reportage et du documentaire ne voulant pas trop attirer l'attention.

    -- La simplicité d'utilisation.

    Et pourquoi pas un usage fiction ?

    Maintenant je vais terminer avec une opinion tout à fait personnelle et en désaccord avec Sony et ceux qui lui emboîtent le pas sur le positionnement d'utilisation de cette machine.

    Sony range la Z 150 dans le créneau  du reportage, du "broadcast" (vu les formats proposés en HD), du documentaire et autres choses du même type. C'est effectivement l'utilisation principale de ce type de machine et il ne m'appartient pas de discuter du positionnement adopté par la firme et son service marketing.

    Mais je me demande bien pourquoi , et vu la qualité de l'image obtenu, on ne pourrait pas tourner un film de fiction avec. Evidemment si c'est pour tourner un film dans le cadre de l'industrie cinématographique et la technologie qui va avec, cela ne se fera peut-être pas avec une Z 150. D'autant que Sony propose des caméras de haute volée pour cette activité et il est bien normal que la firme segmente son marché en fonction de son offre.

    Sauf qu'il y a aussi toute une frange d'utilisateurs passionnés par la fiction, pas toujours très au fait des technologies pointues et de l'utilisation de machines compliquées mais  qui aimeraient bien s'y adonner aussi. Les forum du Repaire regorgent de discussions et de demandes à ce sujet.

    Et, le premier obstacle qui apparait, c'est le budget. Je voudrais rappeler qu'à l'heure où j'écris ces lignes, on peut acheter une Z 150 aux alentours de 3600 euros TTC (voire un peu moins) en France dans des boutiques ayant pignon sur rue. C'est une somme certes, mais, entre des modèles nettement plus chers ou des apn accessoirisés et avec des jeux d'optiques qui conviennent, on va y arriver très vite et cela risque d'être plus compliqué.

    Un film c'est d'abord une belle histoire, c'est entendu, mais aussi de belles images pour la raconter. A mon avis, l'investissement humain qui sera mis en œuvre autour du projet mérite un tournage en UHD. La qualité est magnifique et  sera à même de valoriser le travail du réalisateur. Et d'assurer la pérennité du master.

    D'accord, il n'y a pas de courbe log. Et après. Une bonne expo alliée  à un peu d'éclairage plus un peu détalonnage saura procurer une dynamique suffisante. L'utilisation des courbes log risque de compliquer inutilement notre réalisateur passionné. Je ne parle même pas du raw.

    Les optiques ? Vous aurez ce qu'il faut avec le zoom 29 - 348 mm.

    La profondeur de champ courte ? La qualité d'une œuvre n'est peut-être pas inversement proportionnelle à la taille de la profondeur de champ. Le 1 pouce permet une courte profondeur de champ en plan rapproché. S'il vous faut plus court, là, d'accord, cela ne conviendra pas.

    Donc, n'écartons pas forcément l'utilisation d'une Z 150 sur des chemins de traverse où sa polyvalence et sa simplicité pourrait être un atout pour des "petites" réalisations de fiction.

    Voilà, c'était ma petite réflexion subjective et personnelle au milieu de tous ces tests que j'ai souhaité réaliser avec la meilleure rigueur et objectivité possible concernant la PXW-Z 150.

    Epilogue

    Alors que le livreur  passe reprendre la Z 150 pour la ramener chez elle, je m'aperçois que ma Z1 est toute triste de la voir partir. Et puis elle avait encore tellement de choses à lui raconter du haut de sa grande expérience.

    Mais je la rassure tout de suite en lui promettant qu'une autre Z 150 viendra à la maison pour la rentrée. Et y restera. Ouf, elle retrouve le sourire...

    Jean-Luc Hardyau   Août 2016.

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  1. CompteSupprimé201102-714
    CompteSupprimé201102-714
    5/5,
    Test très complet
  2. bcauchy
  3. patflopineau
    patflopineau
    5/5,
    merci pour ce test.
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