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Test : 10 jours avec la Sony EX3 page 3 - tests pratiques - 2

Alice (et son complice Forest) ont accepté d'utiliser en avant première la nouvelle caméra Sony XDCAM-EX3

Publié par barraalice le 20 Août 2008 dans Tests
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  1. barraalice

    Alice (et son complice Forest) ont accepté d'utiliser en avant premièrela nouvelle caméra Sony XDCAM-EX3, elle nous en a fait un compte rendu quiva passionner tous les potentiels acheteurs ou loueurs de ce caméscope.
    Tests pratiques 2 : Commandes et contrôles magnetoscope, réglages image, divers

    LES ILLUSTRATIONS DE CETTE PAGE VIENDRONT LA SEMAINE PROCHAINE ;-)

     

      TESTS PRATIQUES (2)

    Les commandes et contrôle du caméscope

    Comme je l’évoquais plus haut, la disposition des commandes de réglages suit une logique très familière des caméscopes professionnels.
    Il y a le « côté intelligent » qui regroupe l’ensemble des commandes de menus, du son ainsi que les réglages de gain et balance des blancs.
    Sur l’arrière on trouve l’énergie et les interfaces entrées/sorties TC, Genlock, SDI, i.Link et Remote 8 broches.
    Sur l’avant, en dessous de l’objectif on retrouve le bouton d’activation du shutter, le bouton de mesure de la balance des blancs ainsi qu’un bouton assignable.
    Sur le côté opposé on trouve la sortie moniteur dans deux formats : Composite BNC, et Y/C Ushiden, et un peu caché se trouve les sorties vidéo composantes, l’audio RCA et la prise USB.
    Enfin sur le dessus on trouve les contrôles du magnétoscope (lecteur de médias en fait) qui permettent également de piloter les menus, ainsi que la fonction Shot Trans, afin d’encoder deux états du caméscope (zoom, iris, balance des blancs etc…) et d’exécuter une transition progressive entre les deux.

    Cette disposition conventionnelle permet au cadreur et à ses éventuels assistants d’optimiser au mieux la prise en main du caméscope pour une ergonomie en accord avec la manière de travailler avec les caméscopes grand format.
    Sans les passer tous exhaustivement, voici quelques points particulièrement agréables à utiliser :

    Les valeurs du viseur comme le shutter, la balance des blancs, le gain etc. peuvent être directement éditées sur l’écran grâce à un mode dédié : le mode Direct Menu. Décliné en deux sous mode : partiel et complet, il prends le relais sur les commandes physiques du corps (qui ne fonctionnent plus du coup) et permet de naviguer directement de valeur en valeur et de sélectionner avec les boutons de contrôles des menus (molette multi fonction ou joystick de commande du lecteur média). Ça ressemble à une fonction de caméscopes grand public mais c’est en réalité très pratique, et de toute façon optionnel. Pour régler le gain par exemple, en mode traditionnel on pré règle les niveaux L M et H dans les menus et on bascule l’interrupteur sur les 3 positions pour les utiliser. Avec le mode Direct Menu il suffit de naviguer jusqu’à la valeur de Gain et de sélectionner dans une liste la valeur de gain désirée, de -3dB à +18 dB, avec tous les incréments possibles disponibles.

    Ce mode permet de régler ainsi : le programme TCLS (standard, mesure spot et contre jour), la balance des blancs (A, B, P, ATW), le Picture Profile, l’Iris Overide, ou compensation de l’exposition automatique (-1 à +1, par incréments de 0.5), le Gain, Le mode du Shutter (Auto, Off, SLS, ECS, Angle, Speed) ainsi que le réglage du shutter (fonction du mode sélectionné).

    Le shutter électronique a d’ailleurs subi de nombreuses améliorations depuis la Z1. Sur cette dernière on ne pouvait régler qu’un seul paramètre : la vitesse. Des valeurs supérieures à 50 correspondaient à un shutter rapide, des valeurs inférieures correspondaient à un shutter lent dit aussi Frame Cumulative réglable de 2 à 8 images. Sur la EX3 le réglage du shutter sépare les deux modes et dispose en plus d’un mode Angle et d’un mode ECS.
    Le mode Angle permet de régler le shutter à une vitesse dépendant de la cadence de prise de vue. L’unité en degrés angulaire corresponds à la construction historique des shutter mécaniques de caméras film (180° à 24 images par seconde corresponds à un shutter à 1/48, 90° à 50 images par seconde corresponds à un shutter à 1/200 etc. 360° corresponds au shutter éteint).
    Le mode ECS permet de synchroniser avec précision à un phénomène périodique par incréments de l’ordre des 1 Hz, afin de régler précisément la manière dont ce phénomène est reproduit : enlever la sensation de balayage lorsque l’on filme un écran CRT, s’arranger pour que les roues en mouvement ne donnent pas l’impression de tourner à l’envers etc.
    Additionnellement et bien que ce ne soit pas très intuitif on peut activer dans les menus un mode appelé EX Slow Shutter qui n’est autre que le mode SLS mais étendu (et restreint à) 16,  32 et 64 images.

    Sébastien nous en touchait deux mot dans son premier contact : la cadence de prise de vue peut être réglée grâce à une molette dédiée : de 1 à 30 images par seconde en 1080 24/25p, de 1 à 60 images par seconde en 720 24/25/50/60p. Le tout sans aucune perte de qualité si ce n’est l’absence d’enregistrement du son lors de l’utilisation de ce mode.  A titre de comparaison, la F350 (qui ne fait que du 1080, pas de 720) permet également de régler la cadence de prise de vue mais avec deux grosses limitations : en 25p la vitesse ne peut monter que jusqu’à 50 images par seconde, il faut basculer en 24 ou 30p pour atteindre les 60 ips et toute vitesse supérieure à la cadence de l’enregistrement se traduit pas une diminution de la résolution verticale : les images sont enregistrées en 1440x540, ce qui corresponds à un chute tout de même importante de la qualité, les images sont du coup moins définies que si elles étaient captées en 720p (7,7 Mpixels contre 9,2)

    Lorsque l’on cadre en 25p ou en 50p avec la vitesse de prise de vue à 60 ips, ce que l’on voit sur l’écran est reproduit avec un jitter très important, il affiche donc manifestement les images en 50p et pas en 60p, néanmoins ce qui est enregistré ne présente pas cet artefact, il n’y a donc pas d’inquiétude à se faire, c’est juste de l’affichage.

    En plus des modes de prises de vues à vitesse variable, la EX3 intègre un mode de prises de vues image par image, appelé Interval Record. Comme sur les autres Cinealtas l’intervalle est réglable de 1s à 24h et la durée d’enregistrement peut être de 1, 2, 3, 6 ou 9 images en 24p, 25p, 50i ou 60i, et de 2, 6 ou 12 images en 50p ou 60p. Cette fonction servira pour faire de superbes time lapses de ciels, de constructions, de circulation, de foules etc.

    Pour les animateurs une fonction Frame Rec permet d’enregistrer les images une par une avec les mêmes contraintes que pour la durée d’enregistrement de l’Interval Record. Idéal pour produire des dessins animés ou faire du stop motion.

    On notera également la possibilité de faire des fondus au noir ou au blanc, sur une durée réglable de 1 à 10 secondes.
    Le changement de balance des blancs peut également être fait en fondu grâce à la fonction Shockless White, pour des passages intérieur/extérieur sans changement brut de la colorimétrie de l’image sans avoir besoin de programmer le Shot Trans.

    Le viseur peut être agrémenté de fonctions assistant la prise de vue. A la place de la traditionnelle croix centrale on peut afficher un carré central ce qui aide pas mal à déterminer la luminosité de la zone centrale (pour la mesure spot par exemple), les guides pour les aspects 4:3, 13 :9, 14:9 et 15:9, un cadre de composition (avec les tiers) et une zone de sécurité réglable à 80, 90, 92.5, et 95%.

    Le peaking est lui aussi personnalisable : par défaut on retrouve l’augmentation des contrastes standard des viseurs ENG : l’électronique applique à toute l’image (y compris les menus !) un sorte de passe haut qu’il additionne avec l’image d’origine afin de mettre en valeur les zones à haute fréquence (donc au point). Mais on peut également choisir un autre mode de peaking dit « couleur » qui est celui que l’on trouvait sur la Z1, à un détail près, la couleur est sélectionnable parmi les couleurs suivantes : blanc,  rouge, jaune et même bleu. Ce mode repeint avec la couleur donnée les zones à haute fréquence afin de mettre en valeur les parties nettes. Personnellement je préfère largement le premier mode mais c’est probablement une histoire d’affinités et il est bon de savoir qu’il y a les deux modes disponibles.

    Viennent ensuite les indicateurs d’Etat : Iris, Gain, Shutter, Zoom, niveaux audio (affichables même lorsque l’audio est en AGC), Time codes, niveau batterie, espace média restante, etc. il y en a toute une foule et ils sont tous affichables à la demande dans les menu, c’est très confortable. Parmi ces indicateurs, trois sont vraiment nouveaux et tout a fait remarquables :
    Le Lens Info affiche sur une échelle graduée la profondeur de champ actuelle, calculée en fonction de la valeur de zoom, du focus et de l’iris. C’est vraiment sympa et assez précis, ça permet d’une part de s’assurer de son point en corroborant la distance du sujet et la valeur relevée du Lens Info, mais ça aide aussi à composer sa profondeur de champ. C’est très ludique et par ailleurs assez instructif sur la manière d’agir sur ses réglages pour obtenir la zone de netteté désirée.
    Le Brightness Disp affiche la luminosité de la zone centrale en pourcentage. C’est la valeur relevée par le spot mettre et il peut venir en renfort du zébra. En effet ce dernier n’indique que les parties de l’image qui sont à une luminosité donnée (typiquement 70% ou 100%) mais ce qui n’y est pas, on ne peut pas facilement le déterminer. En outre pour faire ses réglages de lumière et de gamma ça permet de lire avec précision la réponse en luminosité d’une partie choisie de l’image.
    L’Histogramme affiche en temps réel une vue statistique de la luminosité de l’image. Bien connu des utilisateurs de logiciels de retouche d’image, l’histogramme permet d’avoir une idée rapide de la composition de son exposition. Une image sous exposée mais avec une courbe copieuse dans le bas du spectre aura toujours un bon potentiel, si en revanche toute l’image est contenue dans quelques pixels, alors l’image est trop dégradée et il conviendra de corriger ça au plus vite.

    Ces trois dernières fonctions sont par ailleurs pré-assignées aux Boutons Assign 1, 2 et 3, pour un affichage à la demande des plus convivial. On peut noter que pour le Lens Info, la première pression affiche l’échelle graduée en mètres, la seconde pression en pieds et la troisième l’éteint. Si vous vous demandez pourquoi avoir ce cycle plutôt que de régler quelque part dans un menu l’unité de mesure de distance, c’est que même en Europe sur beaucoup de plateaux les métreurs et les pointeurs utilisent indifféremment les pieds comme les mètres. En effet un pied correspond plus ou moins à un pas de comédien, ce qui en fait une excellente unité de mesure.

    Un quatrième bouton assignable se cache sur le devant de l’appareil à côté de la mesure de la balance des blancs et du shutter. Par défaut il n’est assigné à rien mais il ne tiendra qu’à vous de refaire vos assignements. Personnellement j’ai trouvé que la meilleure assignation pour ce bouton était la suppression du dernier clip.

    C’est une fonction très pratique et qui permet de dérusher sur place, pendant le tournage, en effacement purement et simplement les prises ratées. Effacer le dernier clip apporte en outre l’avantage de ramener le time code comme si le clip n’avait jamais été créé, ce qui permet de ne pas faire de rupture de time code pour une plus grande compatibilité avec les systèmes de captures et de montages créés pour les bandes.
    On peut par ailleurs effacer à répétition les dernières prises, le time code est systématiquement restauré. A l’inverse si l’on efface un clip via le lecteur média, il laisse un trou dans le TC du tournage total, ce qui peut compromettre ou compliquer la capture via l’interface i.Link si elle est désirée.

    Un peu en retrait, j’aimerais faire part de ma déception en ce qui concerne le filtre de densité neutre intégré. Sur la Z7 on trouve le même porte filtre 4 positions que sur les caméscopes plus haut de gamme, disposé sur l’avant. Il est très pratique à utiliser, même pendant le tournage, et le fait d’avoir 3 densités différentes permet de régler assez finement la quantité de lumière qui arrive sur le capteur, notamment pour régler l’ouverture du diaph et donc la profondeur de champ. Sur la EX3 ce n’est pas le cas. On retrouve le même type de porte filtre 3 positions qu’il y a sur la Z1, en plus pénible encore. En effet, non seulement il est sur le côté et pas sur l’avant, mais à l’utilisation la position ND1 (1/8) est carrément difficile à sélectionner tant il à tendance à sauter du ND0 au ND2. Il faut soigneusement contrôler sa pression et caler avec ses doigts la molette et même en procédant de la sorte, je rate presque toujours la première fois et vais directement à la valeur supérieure (ou inférieure).

    Un autre point qui était assez bien vu sur la Z7 c’est la commande de zoom présente sur la poignée. Sur la Z7 elle est devenue analogique avec un contrôle de la vitesse par la pression. Sur la EX3 on retrouve le vieux contrôle 3 positions : Off, Low et High, avec des vitesses fixes, sans possibilité de faire des amortis ou des accélérations. Les vitesses des modes L et H sont toutefois réglables dans les menus, mais on y perd quand même.

    Les réglages de l’image

    Les menus de la EX3 sont très nombreux et permettent des réglages très fins de l’image. On ne peut pas décemment les détailler tous, je vous invite donc plutôt à télécharger le manuel si vous désirez en connaître la liste exhaustive.

    Pour régler l’image on dispose comme sur la Z1 ou la Z7 d’un menu Picture Profiles, mais avec à peu près tous les réglages du menu Paint des Cinealtas. Les réglages se font également sur la même échelle très fine de -100 à +100, et concerne tous les réglages fins Cinealta incluant le réglage de la matrice de couleurs (Matrix), des calages du blanc, du noir, des presets gamma, des pentes gamma de l’image, des pentes gamma du noir, de la saturation des noirs etc. 

    Les réglages PP ne peuvent pas directement être transférées sur la carte SxS, en revanche le profil général de la caméra, incluant les 6 Picture Profiles peut y être sauvegardé. Il faut tout de même savoir qu’on ne peut transférer qu’un seul profil par carte SxS, donc la gestion des profils colorimétriques n’est pas aussi facile qu’avec les autres Cinealtas où il suffit de brancher sa memory stick et de charger le profil désiré.

    Divers

    Au niveau des sorties vidéo, la EX3 est particulièrement bien lotie avec ses 3 sorties analogiques (Composite, Y/C, YUV) et 2 sorties numériques (HD-SDI et i.Link), sans compter la prise USB pour le transfert de fichiers. Au niveau des entrées en revanche il en va très différemment : seule la prise i.Link permet d’entrer un signal externe, au format HDV obligatoirement. C’est un peu dommage car il peut être parfois utile sur le terrain de récupérer des signaux vidéo externes comme ceux provenant d’une paluche (SD ou HD) ou de sources diverses qu’on ne peut pas emporter comme les cassettes de caméras de surveillances etc.

    En environnement plateau et multi caméra elle se comportera de manière impeccable : elle peut être genlockée à un générateur de synchro, recevoir et/ou donner le time code, elle peut être pilotée via les télécommandes externes (Remote Controls) grâce aux prises 8 broches idoines et elle fournira un signal superbe 1920x1080 4:2:2 non compressé sur sa sortie HD-SDI. La tête de caméra fonctionnant en 4:2:2 elle pourra aussi être une bonne source pour une installation en chroma-key SDI ou YUV.

    Comme sur la Z7 on trouve deux semelles portes accessoires. On peut donc attacher simultanément un disque dur de tournage et une minette ou un récepteur HF par exemple.

    Il est inutile de rebooter le caméscope pour changer le format d’enregistrement ou la zone d’enregistrement (50Hz ou 60 Hz). C’est très agréable et c’est vraiment dommage que Sony n’ai pas implémenté la même chose pour passer du mode Media au mode Camera.

    La batterie est aussi d’une nouvelle espèce : les BP-U. Le modèle fourni BP-U30 a une capacité de 2 heures environ. Un second modèle existe le BP-U60 qui est plus grand et je pense que ça devrait être un bon investissement, d’autant que la BP-U30 effleure tout juste la surface de l’arrière du caméscope ce qui la rends un peu délicate à mettre et à enlever, la grosse devrait être plus facile à manipuler.
    Cette nouvelle batterie communique encore plus avec le caméscope puisqu’elle va jusqu’à dire son nom, sa date de péremption, sa capacité, son voltage et le nombre de recharges effectuées. De plus elle arbore en façade un bouton check qui permet de connaître sans la brancher et en un clin d’œil sa capacité.
    Le chargeur fourni en revanche à plutôt fait un pas en arrière qu’en avant puisqu’il n’indique que 2 information : en charge ou chargé. Plus d’écran d’infos et d’estimation du temps restant. Il est assorti d’une sortie 12 V pour alimenter la caméra hors batteries mais le fil n’est pas amovible et devra donc traîner ou être enroulé même s’il ne sert que de chargeur.
    Aussi, ce n’est qu’un chargeur simple, alors que Sony nous avait fait la bonne surprise de fournir un chargeur double ave la Z7, ce coup-ci il est vraiment élémentaire.
    Il est dommage quand même que la EX3 n’accepte que des batteries BP-U. Les séries L que l’on trouve partout et que l’on possède même souvent en plusieurs exemplaires ne peuvent pas être montés. Il en va de même pour les disques durs de tournage de type PHU-60K, donc ça donne l’impression que Sony ai envie de remplacer les séries L par ces BP-U. Le seul souci c’est que ça prendra longtemps, le parc de machines exploitant les séries L est tout à fait gigantesque, entre les magnétoscopes, les caméscopes, les disques durs, les lampes torches et minettes etc. {include_content_item 1615}

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