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Résidence Dir-Phot : test d'une station DIT abordable pour monitoring champêtre et évolué !

Retour sur le workflow de monitoring de notre Résidence Direction Photo, et l’expérimentation d’une station DIT Blackmagic abordable, , montée pour l’occasion !

Publié par maximetrage le 19 Septembre 2025, à 17:50 dans Tests
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  1. maximetrage
    Avec Matthias @Kitbalakun, on discute DIT et workflow depuis quelques mois dans le but de concevoir une station polyvalente, peu encombrante et abordable.

    Lors de l'événement RAW & Monitoring que nous avons organisés avec Canon, on a déjà pu aborder la problématique, avec une première configuration de chez Blackmagic.

    Mais il nous manquait un test grandeur nature !

    En pleine nature, on l'a justement été pendant notre Résidence Direction Photo ;-)

    Design sans titre (1).jpg

    On a donc profité de la Résidence pour tester cette idée, et se doter sur cette semaine de tournage d'un processus et d'outils de monitoring avancés...

    Pour se mettre dans le contexte, la Résidence, c'est 6 jours de tournage pour permettre à une équipe de chefs opérateurs d’expérimenter le tournage fiction, avec des acteurs et des réalisateurs investis, de l’école Method Acting Center, et sous notre accompagnement pédagogique.

    On tourne en Canon C400, en RAW LT, qui, même s’il reste léger, va générer 300 Go de rushes vidéo par jour en moyenne et 5 Go de rushes audio.

    Cette résidence technique et artistique se déroule dans un lieu à l’écart du tumulte parisien, en Dordogne. Il y a la fibre dans la régie, mais pas sur les plateaux qui seront souvent extérieurs. Nous devons rester légers et mobiles, chaque film se tournant dans un nouveau décor.

    Le but sera d'être efficace : seulement 4 techniciens sur le plateau, un jour au maximum par projet.

    La station de DIT est là pour permettre la prise de décision créative sur le plateau. L’image du moniteur affiche le look, la lumière et le cadre peuvent avancer dans une voie commune. Le chef opérateur garde la confiance de tourner en RAW et le waveform en C-Log 3 reste un outil de mesure fiable en cas de doute.

    On est partis avec la configuration suivante :
    Nous sommes également partis avec un ordinateur, un Apple MacBook Pro M2 Pro 32Go ainsi que l'écran du Repaire, l'Atomos Sumo 19.
    Nous avons également disposé d'un serveur de backup distant : un NAS Synology DS423+ 32To redondant en SHR1.

    image4.jpg

    Les attendus de cette station DIT


    Pour cette station DIT et dans le contexte de la résidence, nous sommes arrivés au cahier des charges “réaliste” suivant :
    • Monitorer le signal Canon C-Log2 en clean feed sur écrans du plateau
    • Appliquer un look texturé
    • Créer une LUT pour le retour du pointeur (la latence du système DIT ne permet pas de pointer).
    • Créer des proxy en temps réel sur le plateau pour permettre des playback et un travail de montage sur le plateau. Process automatisé
    • Mise à disposition des images sur le serveur pour notre équipe de stagiaires DoP pour qu’ils puissent récupérer rapidement les rushes natifs après la Résidence. Process automatisé.
    • Derushages rapides des cartes
    • Des process serveur à serveur pour les backups

    image9.jpg image7.jpg image6.jpg image2.jpg

    Dans le détail, voici la configuration mise en place et son principe :

    1. Le signal SDI arrive en BNC depuis la Canon C400 en log dans un Hyperdeck qui boucle ensuite son signal vers l’Ultra Studio.

    2. DaVinci Resolve se saisit du signal. Un opérateur (en l’occurence, moi !) peut analyser le signal, le looker et le faire repartir via l’Ultra Studio vers le plateau, donc sur le Sumo 19 pendant la Résidence

    (A ce sujet, nous avons affiché les mires SMPTE depuis Resolve vers le Sumo en début de journée pour calibrer (autant que possible…) les noirs de l’écran Atomos qui propose un affichage très dense. Cela a évité de longs débats sur le débouchage des ombres.)

    3. L’Hyperdeck, en mode “trigger” va permettre d’enregistrer en ProRes 422HQ 10bit le signal caméra dès que celle-ci va commencer à filmer. Ceci nous constituera des proxy.

    4. Il est connecté à un Cloud Store. C’est sur ce support qu’il va enregistrer. Resolve de son côté y est connecté aussi. Avec le système de chûtier dynamique de DVR20, dès qu’un média arrive sur le Cloud Store, on le voit apparaître dans le chûtier du projet, même en cours de chargement. On peut donc assez vite le récupérer pour le travailler en étalonnage, montage ou FX.
    Ici cette fonction nous sert à afficher des replays pendant que la cam est occupée (changement de batterie, déplacement, prise de marque …).

    A noter que nous avons rencontré un souci avec le trigger, qui présentait quelques frames de décalage entre le début du rec caméra et le début sur l’Hyperdeck. On en reparle un peu plus loin.

    Le monitoring pendant la Residence



    Les essais caméra : la recherche de look

    L'objectif de ces essais, réalisés chez Buffaloc (merci à eux pour leur accueil !), est d’enregistrer des échantillons d’image avec chaque optique et filtres pour définir les choix techniques qui seront pour chaque film, en accord avec le look recherché.

    Canon Sumire, Laowa Proteus, Laowa Ranger et Laowa Nanomorph nous font de l'œil. Il y aura aussi quelques ultra courtes focales Laowa qui nous poseront malheureusement des soucis de tiges et de mattebox.

    Côté filtres, on part sur du Tiffen Black Pro Mist, Tiffen Glimmer et Mitchell Panchro.

    Lors des essais, une des actrices du projet est là, on place aussi un peu de lumière, les SmallRig 450.

    Design sans titre (2).jpg

    Côté monitoring, nous avons pu tester les Luts Canon, sur les caméras elles-mêmes et sur une station, équipée de DaVinci Resolve.

    Les échantillons enregistrés seront ensuite traités avec des propositions de look correspondant aux moodboard des stagiaires.

    Notamment Paul, à la recherche d’une esthétique post apocalyptique inspirée des peintures flamandes et du style photographique “nordique”.

    C’est à ce moment que notre station DIT commence à entrer en jeu. Pendant les essais, entre deux prises, on ajuste des propositions d’étalonnage.

    Sans que ce soit définitif, cela permet de tester des envies. Nos chef op peuvent ainsi voir des idées de leur moodboard se concrétiser … ou pas.


    Le maquettage des scènes

    La veille de chaque tournage (ou le matin quand nous sommes en retard !), en se basant sur un plan test des essais, une mire de gris (dégradé du blanc au noir) et un plan d’une autre journée, nous préparons des Look.

    En moyenne 4 LUT seront chargées le matin dans la caméra (max de la mémoire de la caméra), afin de laisser l’exploration du look se poursuivre le jour du tournage.
    Que contient ce look : une transformation du Canon Log et Canon Gamut vers un Gamma/Gamut de référence pour ensuite appliquer la LUT esthétique choisie (souvent du cineon/r709 pour accueillir une Lut de retour film) ou travailler avec Color Slice de Resolve.

    Quand le plateau est prêt, nous travaillons sur le flux live de la caméra, dans Resolve pour le faire valider.

    _MG_2436.jpg

    Le maquettage, c’est le moment où le chef op bloque ses choix de focales et affine les dernières positions de lumière. C’est donc un moment idéal pour confronter notre Look au réel du plateau. Certains jours, la puissance du soleil nous surprendra et il faudra ajuster les Look.


    Le premier plan de la journée

    Autant que faire se peut, le tournage de chacun des films de la résidence commence par un plan large, on teste le look sur celui-ci et on le valide. Ensuite il ne bougera plus pour l’ensemble du film.

    Ce qui est intéressant, c’est que lors du 2ème jour, Yves me demandera un look qui partira d’une reproduction d’une émulsion de Kodachrome préparé pour l’une des scènes du premier jour. Le 3ème jour, Yves me demandera le même travail mais depuis une autre pellicule qu’il connaît chez Fujifilm.

    Le 4ème jour, Pauline repartira de la LUT Fujifilm d’Yves. Une filiation des looks s’installera lors de cette résidence alors que les projets ne semblaient pas s’y prêter.

    _MG_2389.jpg

    Pour le 6ème jour, Paul avait des envies très précises de look, dans les tons froids nordiques. Il s’avère que finalement ce look sera en très grande partie construit par sa lumière (création d’une boîte à lumière blanche sur la fenêtre, faisant entrer une lumière très diffuse de 10.000k, complétée par une source pratique 4500K orange, mais on y reviendra dans un mini docu à venir…) et par un filtrage de la caméra (Low Contrast, Soft FX, Pro Mist). Et bien sûr beaucoup de fumée ^^


    Le flux live E/S

    Au fil de la journée, on travaille sur 5 à 15 plans au sein d’un seul décor. Il nous arrive d’évoluer dans un même décor, dans deux sous espaces car ceux-ci sont grands.

    C’est le flux live qui nous permet de suivre au cours de la journée, dans des conditions similaires de visionnage (même écran, même lumière environnante) et avec des outils de comparaison (Grab Still en wipe view, Vecteurscope et Waveform), le look du film.

    image3.jpg

    On peut ainsi maintenir la cohérence sans en subir la charge mentale. Chef Op, Chef Electro et même réalisateur peuvent suivre, comparer et s’interroger.
    On a même vu le HMC demander des plans !

    _MG_2546.jpg


    La gestion des rushes


    Le derush

    Dans une postproduction classique de série ou long métrage, à ce stade on travaille en général sur Silverstack, qui est l’outil de référence dans notre métier.

    Nous, on va devoir s’en passer. Faisons le point sur ce qu’il reste à faire et comment on va le faire.
    • On cherche à faire des copies récessives (qui peuvent se reprendre à tout moment, sans perdre des morceaux, car 300Go/jour c’est long…)
    • On cherche des systèmes de check (comme le checksum)
    • On cherche des synchronisations de dossiers pour les backup serveurs.

    Les solutions :

    >> Via Resolve on fait des clonages de dossier pour vider les cartes avec un checksum vers deux destinations.

    << Via le terminal et un script on peut faire un checksum de la source et des clones.

    >> Via Filezilla on fait des copies synchronisées vers notre NAS.


    En pratique, Silverstack est apprécié pour ses rapports. Combien de plans, combien de minutes, combien de stockage…

    Ici, depuis Resolve et l’export de metadata on pourra obtenir de bons rapports du même type. Il manque peut-être une routine pour les mettre en forme.

    Sur le terrain, on aura besoin de garder Resolve disponible le plus longtemps possible, et l'immobiliser pour le backup n’est pas une bonne idée. On va donc se tourner vers un freeware (FreeFileSync) qui offre des options de copie avec vérifications, mais sans checksum. Là dessus j’ai ma routine dans le terminal.

    image (4).png
    FreeFileSync

    Les proxys

    Je disais plus haut que le HMC a demandé des plans, mais il n’y a pas qu’eux. Le premier avantage de ces proxy “on set”, c’est leur disponibilité.

    “En effet Jamy” : l’Hyperdeck connecté au serveur Cloud Store de Black Magic permet de générer un proxy en temps réel (via le flux de la caméra en SDI) lui même disponible sur la station Resolve en temps réel (via une liaison Ethernet 10G, mais en réalité 1G suffit, soit 100Mo/s max au réel de nos tests).

    image5.png

    Cette fonction n’est pas nouvelle me direz-vous : elle est bien connue et s'exécute avec un simple enregistreur (ou DVR) ou encore sur une station Qtake.

    Mais alors, pourquoi on s’embête ?

    Primo, passer les proxys depuis Qtake ou un enregistreur tiers, vers une station de montage nécessite une conformation de fichiers avec une perte potentielle de métadonnées (et de temps !).

    Secundo, pourquoi demander à un logiciel tiers (Qtake) de venir intervenir dans le workflow d’étalonnage qui va se finir sur Resolve dans tous les cas ?

    Tertio, c’est moins cher.

    A noter que, depuis ce Cloud Store qui est un serveur local, aux fonctions en ligne très limitées, on peut tout de même offrir un accès “en ligne” à certains dossiers, pour ceux qui sont sur le même réseau local (par exemple des Ipad en wifi pour regarder les proxys pour certains départements du plateau.)

    A noter également qu’il existe un système sombre et inconnu qui te permet d'être en réseau local avec un ordinateur distant : le VPN. On peut alors etre en lien direct avec un autre serveur de backup ou un monteur qui n’est pas sur le plateau.

    Ce ne sont pas forcément les meilleurs proxys, mais ce sont les plus disponibles.

    Comme indiqué plus, haut, on a noté un bug de TimeCode, reporté à Blackmagic Design, lors de nos essais. Il semblerait que tous les modèles ne soient pas concernés. Ce bug crée un décalage entre le début de REC sur la caméra et sur le proxy. Les TC IN et OUT sont différents, bien que l’image soit synchrone.

    image (3).png
    L'écart entre les natifs et les enregistrements générés par l'Hyperdeck

    Voici une vidéo qui montre comment synchroniser un natif et son proxy dans ces conditions :


    La Post-production



    Montage sur Resolve

    Pour passer au montage je refais les proxys car :
    • les proxys ProRes 10bit que nous avons générés pendant le tournage sont trop lourds et je veux pouvoir les partager en ligne avec les DoP de la Résidence. Les Proxys du plateau sont à la fois un magnéto pour revoir les prises et une base pour des tests d’étalo, la qualité est primordiale.
    • ils ont un problème de TC qui les rend difficiles à relier.
    • j’en profite pour ajouter les dernières modifs de look dessus et de ratios d’images.
    Pour la synchronisation du son, rien de spécial : le son me sera envoyé en dossier de plusieurs pistes. Je vais en faire des Poly wave (Polyson …) avec Wave Agent.

    Une synchronisation automatique de tous les dossiers et un ajustement manuel de quelques plans, et me voila avec les BAB (bout à bout).

    Toutes les scènes n'ayant pas été scriptées, j’ai besoin de travailler à distance avec les réals. Black Magic Design Cloud Presentation hebergera nos versions de travail et commentaires. On liera les commentaires à la timeline.

    Étalonnage & séance de previz à distance


    Trop facile !

    Les plans ont déjà tous un look. Les ajustements de variation de lumière ont été faits sur le plateau. Les chef op m’ont déjà fait faire quelques patates au tournage pour compenser des évolutions de la lumière du soleil. Je n’ai plus qu’à traquer et reproduire sur tous les plans.

    Pour le grain, en mode Resolve Live on ne pouvait avoir que le OpenFx Grain. Mais pour certains, je fais un ajout en overlay d'échantillon de grain pellicule.

    image (1).png
    Etalo Live pour la scène de Yves, grain en OFX pour être compatible Live

    Une dernière session de travail de previz avec nos DoP a lieu à distance sur Zoom. On va essayer l’outil Monitor de Resolve. Super machine ! Mais bizarrement quand elle est couplée à Zoom elle décroche. Je la garde dans ma manche pour mes autres projets.


    En conclusion

    Même s’il reste des pistes d’amélioration à explorer, on aperçoit ici un modèle intéressant de machine autonome pour gérer les proxy et afficher le look, qui a eu une très grande valeur ajoutée sur le plateau. Le gain de temps pour la post-production s’est avéré très intéressant également.

    Du côté des contraintes à prendre en compte, pour bénéficier correctement de tout cela, il faut une autonomie électrique totale sur le plateau !

    Pendant la résidence, mon set-up DIT était alimenté de façon autonome par une (très) grosse batterie. Le plateau est en effet un endroit particulier, en pleine campagne. Le courant peut être coupé à tout moment par les grosses demandes en puissance des projecteurs. De plus, en cas de changement de décors, les lignes électriques sont rangées et re-deployées, pile au moment où je fais mes backups…

    Nous connections enfin la station à la fibre chaque soir pour les backup dans une salle dédiée (Déshumidificateur, Onduleur, Fibre, solitude…).

    L’autre point super important, c’est l’agilité. On est utile au plus proche du réal et du chef-op. J’avais une table et des amis musclés pour me transporter, mais pour bien faire, il m’aurait fallu une roulante. J’espère une prochaine édition avec une roulante à roue pneumatique 10 cm de diamètre pour franchir tous les terrains.

    Enfin, la question encombrement est un sujet aussi ! Un mac book pro et 2U de rack serveur, c’est tout ! C’est suffisant pour notre projet et pour mes bras. La station DIT c’est quand même un bonus sur le plateau, on ne peut pas abandonner un projo ou une optique à son profit. Il faut trouver le bon équipement pour nos besoins et notre espace disponible. Un ordinateur sous forme de tour ou un kit multi écrans peuvent être alléchants mais sont une mauvaise idée à mon sens.

    image (2).png image8.jpg

    Découvrez la Résidence Direction de la Photo : https://www.repaire.net/forums/articles/residence-direction-de-la-photographie-le-compte-rendu.1501/

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