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Echanges avec DMG : faut-il de meilleures sources de lumière ?

On a rencontré DMG au Satis, c'était l'occasion de faire le point sur la qualité de rendu des leds et pourquoi il est impératif d'être plus exigeant aujourd'hui

Publié par Repaire le 21 Novembre 2019 dans News
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  1. Repaire
    Lors du Satis, @Forest Finbow a rencontré Nicolas Goerg, product manager chez DMG Rosco.

    DMG utilise pour sa gamme de projecteurs LED "MIX" une nouvelle technologie qui s’appuie sur 6 LEDs de couleurs différentes (Red, Green, Blue, Amber, White, Lime).

    C’est l'occasion de faire le point sur la qualité de rendu des leds aujourd'hui et pourquoi il est impératif d'être plus exigeants si on se préoccupe vraiment de la lumière.

    Les leds ont déjà parcouru un bout de chemin depuis les premiers panneaux sur lesquels il était systématiquement nécessaire d'ajouter une gélatine à base de minus Green... mais on n'est pas encore au bout de ce chemin.




    Forest : Pour avoir commencé à travailler avec des premiers panneaux à led puis avec des led RGB, j’en étais extrêmement peu satisfait au début, j’ai rencontré de gros problèmes de rendu. Votre réponse a été d'augmenter le nombre de led avec plus de couleurs : tu peux nous expliquer un petit peu comment ça marche?

    Nicolas - DMG : Ce que nous proposons, c’est d’utiliser des leds de couleur pour faire du blanc de très haute qualité, et de donner ainsi un maximum de représentations à l’intérieur du spectre.

    En fait, si on a un trou à l’intérieur du spectre, ce qu’on ne va pas “donner” à la caméra, elle ne va juste pas le voir, elle n’aura pas d’information pour “l’imprimer”. Par exemple si on éclaire un objet cyan, et si à l’intérieur du spectre de la lumière utilisée il n’y a pas de cyan, on n'a juste pas d'informations, il n’y aura aucun retour.

    Notre technologie nous permet ensuite de travailler les couleurs en tirant un peu comme un marionnettiste à chaque endroit du spectre pour créer des couleurs qui sont très proches des gélatines, que ce soient des couleurs extrêmes, saturées mais aussi des pastels qui sont très bien représentés.

    Ce qui fait que quand tu vas éclairer un tissu ou une peau - en général on on parle beaucoup de la peau parce c'est quelque chose de vivant qui change énormément et qui a beaucoup de teintes différentes - donc si on lui donne vraiment à la peau toutes les longueurs d'onde pour être réfléchie, elle va donner les nuances qui vont lui permettre d'être captées en 4K, 6K, 8K.

    Forest : ça c'est très important d'avoir une grande représentation du spectre pas seulement dans le blanc, mais aussi dans les couleurs. Certains matériaux ont tendance à diffuser la lumière, ou la lumière se propage dessous, et effectivement certains matériaux changent des longueurs d'onde qui rentrent. On connaît tous les fluo où de l'ultra violet rentre et en ressort comme de la lumière visible. Donc intuitivement je me dis qu’en effet avoir un spectre plus complet c'est nécessairement mieux éclairer.

    On est obligé cependant de remarquer que les projecteurs de la technologie que vous implémentez sont plus chers. Est-ce que tu as une manière facile d'expliquer aux Repairenautes l'impact d'un spectre nom complet justement où il n’y a que des pics, le rouge le vert et le bleu par opposition à un spectre plus complet, comme peut le faire un corps noir où la lumière du soleil ?


    Nicolas - DMG : C'est assez facile à expliquer. Quand on veut faire du jaune, si on le fait avec du rouge pur et un vert pur, il y aura très peu de longueur d'onde de jaune dans la lumière.
    Donc si on veut éclairer quelque chose de jaune, on va se retrouver avec du gris ou quelque chose d'assez fadasse qui va revenir.

    De notre côté, nous faisons notre lumière jaune avec de l’ambre et du vert. Il y a énormément de jaune dans l’ambre, ce qui fait que ce qu'on va éclairer qui va être jaune va nous ressortir jaune.

    Forest : Il existe plusieurs mesures internationales pour la qualité de restitution de la lumière, je pense au CRI dans un premier lieu qui est justement calculés sur des objets. Récemment on s'est aperçu que ce n’était pas suffisant pour notamment prendre en compte les interactions avec les caméras. Quels sont vos travaux chez DMG Rosco là-dessus pour arriver à obtenir non seulement des nombres satisfaisants à CRI élevés et du coup un rendu élevé, je pense particulièrement au rendu des gélatines ?

    Nicolas - DMG : La première chose qu'on a faite c'est de transcrire la gélate physique “analogique” en digital à l'intérieur du mix. On a non seulement essayé de se caler sur les coordonnées xy, on a aussi essayé de se caler au plus proche du spectre. Et surtout les couleurs qu'on n'a pas réussi à faire, on ne les a tout simplement pas mises dedans, c'est aussi une histoire de réputation.

    La deuxième chose qu'on a faite c’est de créer un nuancier digital, le MIXBOOK, qui est contrôlable avec notre appli. A l’intérieur on retrouve toutes nos gélatines numériques et aussi toute la technologie des mix. Le MIXBOOK permet de choisir les couleurs en amont du tournage, de les sauvegarder à l’intérieur de l'appli, les envoyer par Whatsapp, par texto, les prendre, les mettre dans son projecteur Mix, les regarder, les retravailler, avec l’ensemble de l’équipe pour arriver sur le plateau avec une couleur qui est déjà prête.

    Forest : Alors moi intuitivement je me dis que ça a l'air beaucoup plus avancé en fait que juste choisir dans un chutier de gélatine… Est ce que tu ne sens pas comme un changement de de paradigme entre les gélatines de l'époque et puis ce qu'on peut faire maintenant avec ces produits ?

    Nicolas - DMG : La gélatine ce n'est pas seulement une coordonnée colorimétrique ou un spectre, c'est aussi une référence pour des gens qui ont travaillé avec depuis parfois 40 ans.

    Si je te dis saturation 40% sur un blanc à 4500 avec une teinte à 125 degrés degrés, ça ne te dis rien. Si je te dis Pale Amber Gold, si je dis un Demi Straw ou un Full Green là ça parle à tout le monde.

    Ce sont des références que les gens ont en tête et qu’on garde comme point de couleur de référence. Ce qui est intéressant avec Rosco, c'est que déjà la moitié des gélatines ont été créées par des grands chefs op, comme par exemple le Chocolate pour le parrain et qu’on poursuit ce travail.

    Forest : Certains chefs op n'ont pas forcément cette culture de l'analogique, ils n’ont pas spécialement travaillé avec des références de gélatine, mais ils ont la curiosité d'aller vers la couleur, de travailler des contrastes, des séparations de couleur.
    Avec ces outils là, ils ont effectivement un outil créatif par rapport à la qualité de reproduction, et aussi dans le rendu des matières et les textures.

    J'ai remarqué qu’avec les LED les textures sont moins bien rendues. Tout le monde parle des tons chairs parce que c’est le truc qui “gueule” mais en fait il n’y a pas que les tons chairs. On a même des éléments de décor entier qui peuvent se retrouver masqués parce que mal éclairés et mal rendus


    Nicolas - DMG : Oui, ils se perdent en fait complètement dans le décor. Tout d'un coup, ils ne sont plus là parce que justement il manque des longueurs d'onde. Si tu as un objet cyan au milieu de ton décor et que tu n’as pas de cyan dans ton spectre, il va être éteint, il y aura de la luminosité qui va ressortir, mais il n’y aura pas de chromacité qui va ressortir il n’y aura pas de couleur donc il va sembler éteint.

    C'est ce qu'on a travaillé avec le Mix, je vois que Arri arrive aussi avec un système avec des led très complètes (nouveau projecteur Orbiter - ndlr) ils ont abandonné le rgbw, probablement pour des problèmes comme ça.


    Quelques infos sur la gamme MIX de DMG Lumière by Rosco



    La gamme MIX permet un affichage de températures couleurs compris entre de 1700°K à 10 000°K.

    En utilisation RGB, la technologie RGBAWL composée de 6 LEDs (Red, Green, Blue, Amber, White, Lime) permet d’élargir le spectre des LEDs RGB dites « classiques » (technologie RGB/RGBW) afin de se rapprocher des sources à spectre plus complet, comme le tungstène, le HMI et la lumière du jour.

    mix_spectre.png

    Cette technologie de 6 LEDS propose de reproduire 130 couleurs de gélatines référencées.

    Grâce à l’ajout d’une LED “Ambre” les tons compris entre 500 et 700nm sont mieux définis et donne une plus grande possibilité de nuances dans les tons chairs.
    Le revêtement phosphorescent sur les LEDS rouge et “lime” permet d’élargir la section centrale et extrême droite du spectre.

    DMG_mix_6leds.jpg


    DMG décline dans la gamme MIX trois modèles de projecteurs avec un IRC > 95 et un TLCI > 90.

    - Le Mini MIX : 585 x 205 x 37 mm pour 2.56 kg, délivre une puissance max de 100W avec ses 288 LEDS (soit 6x48)
    A 1m, il est donné pour 2100 lux à 3200°K et 2260 à 5600°K.
    Prix HT autour de 2500€.

    - Le MIX SL1 : 1118 x 205 x 27mm pour 4.18kg, délivre une puissance max de 200W avec ses 576 LEDs (soit 6x96).
    A 1m, il est donné pour 4100 lux à 3200°K et 4036 à 5600°K.
    Prix HT autour de 3000€.

    - Le Maxi MIX : 1200 x 360 x 85mm pour 8 kg, délivre une puissance max de 360W avec ses 1080 LEDs (soit 6x180)
    A 1m, il est donné pour 7377 lux à 3200°K et 7550 lux à 5600°K.
    Prix HT autour de 4885€.

    maxi_mix.jpg

    Les projecteurs MIX (et le MIXBOOK) sont contrôlables via l’application My MIX app (myMIX app | DMG Lumière) sur smartphones et tablettes IOS et Android.

    Cette application permet d’appareiller en bluetooth un ou plusieurs projecteurs en même temps, de générer des couleurs spécifiques sur chacun d’entre eux, ou de les synchroniser en créant des groupes.

    On peut y ajuster en mode “touchpad” la teinte, la saturation, l’intensité de la couleur choisie, ou sélectionner directement sa valeur XY pour un espace colorimétrique choisi (Rec709, Rec2020…)


    mix_app.png

    La fonction “color picker” permet de définir la couleur de sa lumière à partir d’une photo.

    Le MIXBOOK est un nuancier digital conçu pour visualiser les couleurs reproductibles par les projecteurs MIX.
    mixbook.png
    chutier_gelatine.png
    Le MIXBOOK embarque la même technologie RGBAWL que les projecteurs de la gamme MIX. Avec ses dimensions de 10 x 6 x 2.6 cm, le MIXBOOK s’apparente à une minette. Il est donné pour 100 lux à 0,5m.

    Le MIXBOOK est disponible au prix de 89€.
    nestaphe a recommandé ce message

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