Comparatif stabilisateurs Pilot et Impérator

Bonjour,
Je suis un particulier et je réalise dans le cadre associatif des DVD de spectacle et ça fait un petit moment que je souhaite acheter un stabilisateur avec harnais pour ma FX1. Mais étant néophyte en matière de stabilisateur, j’ai préféré essayer plusieurs modèles pour me faire ma propre opinion. C’est donc comme ça qu’au mois de Mars j’ai testé le Pilot de chez Steadicam et l’Impérator G3 (version HDV) de chez Aigle Paris.
Etant donné que je ne suis pas le seul à m’intéresser à ce type de matériel, je souhaite juste vous donner mes impressions (de débutant) sur ces 2 machines. Sachant que de toute façon, le meilleur moyen de faire son choix, c’est d’aller les essayer soit même.

Impérator G3 (version HDV) de chez Aigle Paris (pack full option)
Les plus :
+ grand débattement du bras (82cm)
+ excellente iso élasticité du bras
+ en low mode, la caméra n’est pas retourné à 180°
+ bonne qualité de fabrication malgré ce qu’on peut entendre dire
+ vendu tout compris, avec batterie pour l’écran et le pied de repos
+ ligne téléphonique pour conseil d’utilisation pendant la première année (très bien pour les gens qui débutent dans ce sport)

Les moins :
- malgrés une masse allégée par rapport à la génération 2, il reste néanmoins relativement lourd par rapport au modèle Pilot
- réglage de la tension du bras par ajout d’élastique sur le bras. Sur le Pilot, une molette par demi-bras permet de régler la tension (rapide, pratique, efficace)
- malgré que les élastique soit garanti 10ans, je doute quand même de leur bon vieillissement
- le passage en low mode avec la cage, oblige à faire beaucoup de manipulation et de réglage suplémentaire
- pas de balance dynamique
- livraison en kit

Pilot de chez Steadicam
Les plus :
+ extrêmement léger (exemple : la veste = 350g)
+ choix des matériaux (beaucoup de carbone) et qualité de fabrication irréprochable
+ balance dynamique
+ réglage de la tension du bras très pratique, précis et rapide (par 2 grosses molettes). Le système LTX de l’Aigle oblige à être 2 personnes et à tout démonter pour ajouter ou enlever les élastiques du bras.
+ passage en low mode en rallongeant la barre verticale par une tige télécopique qui sort par le bas… on retourne le tout et on rééquilibre… ça y est on film en low mode.
+ suspensions du bras confié à 2 ressorts. A long terme ça me semble plus fiable que des élastiques

Les moins :
- débattement du bras plus faible (environ 70cm)
- pour quasiment le même prix que l’Aigle, il faut encore rajouter une batterie pour l’écran et un pied de repos.
- en low mode, la caméra film à l’envers. Prévoir le temps en post prod pour retourner toutes les séquences filmées dans ce mode.
- à prestation comparable, le Pilot est plus cher que l’Impérator G3 (version HDV)

Voilà mes impressions sur ces 2 machines. Je n’en dirai pas plus car je ne suis pas un expert et comme je dis au début, le meilleur moyen c’est de les tester soit même !!

Bonne soirée
Dimona

 

Bonjour "Dimona",

Je découvre ton comparatif. Quelques petites remarques :

L'équivalent du Steadicam PILOT est L'AIGLE MDV et non HDV. Ce dernier porte 8 kilos et se comparerait donc plutôt au FLYER.

Le bras du MDV pèse 2,1 kilos. C'est extrêmement léger. Je ne pense pas que le PILOT fasse mieux, si Régis ?
Oui, les tendeurs LTX, qui font l'incontestable avantage de nos systèmes, sont garantis 10 ans. Il s'agit de latex hyperélastique qui a subi un traitement spécifique au moment de sa vulcanisation, ce qui le rend extrêmement fiable et durable, en plus de conférer aux bras LTX des qualités de souplesse inégalables. Même si, pour une raison ou une autre liée à des rigueurs de tournage absolues, les tendeurs perdaient en qualité, ils seraient remplacés gratuitement pendant dix ans. Les 1990,00 Euros du système seront vraisemblablement amortis sur cette période !
Par ailleurs, je ne m'avancerais pas sur la pérennité sur 10 ans de l'élasticité d'un ressort métallique.

Une reconfiguration en Low Mode prend beaucoup de temps sur n'importe quelle machine. D'où l'intérêt de retourner le système et faire du "Low Mode Minute" lorsqu'on manque de temps.

La balance dynamique se fait comme sur toutes les machines en avançant ou en reculant, soit le moniteur, soit l'une ou l'autre des batteries. Celles-ci se déplacent et se verrouillent très aisément sur L'AIGLE ODYSSEE comme sur L'AIGLE CONCORDE : les quatre vis sont accessibles sur les faces extérieures du module de base.

Livraison en kit ? Ikea ? Non, non, les produits sont bien livrés montés et déjà rangés dans leur valise à roulettes compartimentée pour les Packs Essentiel et Full Options.

 

Bonjour Amy,
Je ne suis pas tout à fait d'accord sur tes calculs de comparaison. A l'époque, lorsque je suis venu vous voir en mars dernier, vous n'aviez pas encore sorti votre stead avec un post extensible. Ce qui donc imposait de monter la cage low mode et une tige en alu supplémentaire dans le cas d'un tournage en Low mode. Tout ceci impliquait également un poids supplémentaire à supporter par le bras. Sachant que j'utilise une Sony FX1, vous m'aviez conseillé à l'époque de me diriger plutôt vers l'Imperator HDV pour ne pas surcharger le bras du MDV. Ce qui me semblait être un bon conseil… et je le pense encore.

C'est donc pour cette raison que je me suis permis de comparer l'imperator HDV au Pilot de Steadicam. Le bras du Pilot peut supporter une caméra de 5,2kg en mode normal comme en low mode (pas besoin de cage ni de rallonge), tandis que le bras du HDV peut supporter certes, 2,8kg de plus, mais il ne faut pas oublier qu’en low mode, le poids de la cage et des rallonges est à rajouter. Alors au bout du compte, les 2 systèmes peuvent embarquer les mêmes caméras et c'est très largement comparable (en low mode en tout cas !!).

En ce qui concerne les élastiques, hormis le fait que ça m'inspire peu confiance (mais c’est personnel), il faut reconnaitre que le réglage n’est vraiment pas pratique. Pour changer la force du bras, il faut être 2 : un qui tient et tend le bras… et l’autre qui enlève ou rajoute des élastiques. Le système breveté de Steadicam avec les molettes sur chaque demi-bras est génial !! On tourne un peu la molette tendre ou détendre le bras et c’est réglé… et je suis entièrement autonome. J’ai besoin de personne.

D’autre part, la balance dynamique est effectivement possible sur votre nouveau stead avec la possibilité de déplacer la batterie ou l’écran, mais encore une fois, ce réglage était absent sur l’ancien modèle. C’est donc normal qu’en mars dernier je disais qu’il manquait à l’appel. Maintenant que les balances dynamiques existent sur les 2 machines, on peut enfin comparer. Et je suis désolé mais encore une fois Steadicam est beaucoup plus efficace que Aigle en termes de rapidité et de simplicité pour changer de place un élément (batterie ou écran). Quand il faut chez Aigle dévisser et revisser 4 vis avec une clé spéciale pour déplacer la batterie, je n’ai besoin que de ma main pour dévisser et revisser une visse rapide pour déplacer la batterie ou l’écran. Steadicam va même plus loin sur le Pilot car avec une simple visse, on peut déplacer en même temps l’ensemble écran-batterie dans le cas où le centre de gravité est trop loin de son point idéal.

Mais bon, tu remarqueras Amy que dans mon comparatif j’ai essayé d’être le plus impartial possible et je n'ai pas dis que du mal de l'Aigle. Il a également ces atouts... comme je le re redis, il faut essayer différentes machines pour ce faire son propre avis.

Dimona

 

Au temps pour moi pour ce qui est des remarques qui correspondaient à L'AIGLE IMPERATOR, qui n'existe plus aujourd'hui, remplacé soit par L'ODYSSEE, soit par son grand frère CONCORDE.
Il n'y a plus de rallonges à ajouter au CONCORDE pour de l'Ultra Low Mode : le long mode est intégré. La Cage pour faire une prise de vues à hauteur très basse avec la caméra dans le bon sens ne pèse que 900 grammes. Par conséquent, le "HDV 8kg", qui porte également des caméras d'épaule, me semble bien plutôt au niveau du "Flyer 9 kg", et le "MDV 4kg" plutôt au niveau du "Pilot 5 kg". La cible du parc caméras me semble être la même pour ces deux gabarits de systèmes.

Petite rectification concernant les tendeurs LTX : il ne s'agit pas de simples élastiques, ce qui pourrait porter à confusion, mais de tendeurs en latex hyperélastiques, incassables. Essayez d'en casser un en tirant dessus ! Pour ce qui est de la confiance : d'une part, ils sont garantis dix ans, d'autre part ils agissent à plusieurs dans le même demi bras. Il y a infiniment plus de risque qu'un ressort métallique se rompe d'un coup, que de voir tous les tendeurs incassables se mettrent un jour d'accord pour tous lâcher ensemble !

Pour ce qui est du réglage des bras LTX, il n'y a en effet pas de mécanique de réglage, ce qui garantit le silence de fonctionnement et la pérennité du niveau de qualité de la suspension : aucun jeu et aucun grincement ne pourra jamais naître nulle part. Le réglage se fait tout seul, en bloquant le bras en position ouverte grâce aux piges fournies. On peut alors charger le bras du nombre de tendeurs connu, ou à défaut le surcharger un peu. On peut alors facilement, une fois le bras sur soi et la caméra dessus, en retirer seul autant que nécessaire en tirant simplement dessus pour les faire quitter leur réa (ou poulie).
Puisque nous comparons les systèmes de réglage, celui qui consiste à tourner une seule molette est bien : mais Pierre a mis sur lui un Pilot au dernier SATIS et remarquait que cette molette se tourne difficilement et que le bras avait tendance à se bloquer lorsque "boomé" (descendu) au plus bas. Le déblocage du bras occasionne un violent mouvement ascendant qui ruinerait un plan. Défaut de matériel de Salon ?

Pour info, le dévissage des quatre petites molettes qui verrouillent la position de chaque module V-Lock se fait à la main.

Pas de souci, Dimona. Je ne vois aucun mal dans tes propos. Je devais juste rectifier les deux ou trois petites choses qu'on n'avait pas eu le temps de te dire - ou qui n'existaient pas encore !
Mais c'est vrai qu'il est humain de mettre en doute les produits d'une jeune boîte de six ans d'âge et de tout accepter, même les défauts, d'un nom qui en a plus de trente et qui baptise même la machine. "Un stead".