Help Quel camera HD et quel micro ?

Il y a une entrée micro en jack, des niveaux manuels et une prise casque sur l'HC1 donc tout baigne !

 

Oui, si elle est bien conçue (et bien utilisée), elle permet d'utiliser des micros haut de gamme, de répartir les sons sur les deux canaux et comme son nom l'indique d'effectuer des mélanges de son ....

 

Tout dépend de ce que l'on veut faire, si vous travaillez seul ... Le micro intégré de l'HC-1 est plutôt bon pour les ambiances. On peut lui coller des pastilles poilues Windex pour les tournages venteux. Pour les interviews, un micro mono alimenté par pile .... Le top des top c'est le Schoeps CMBI avec tête hypercardio qui entre directement en jack, équipé avec une softie Rycote, une suspension et une perchette .... et un casque fermé ....

 

Pour moi en reportage le prise de son séparée est source de galère au montage ... C'est différent en fiction. Le Schoeps (ou un autre mais j'ai un faible pour celui ci en DV) est très bien pour ce que voulez faire, on peut l'utiliser sur perchette ou sur la griffe caméra moyennant une semelle et une suspension. Un autre achat qui peut être utile c'est un micro HF. Au début toujours faire simple, sinon plantage, perte de temps, énervement etc ... une fois qu'on a appris on peut se lancer dans la haute école.

 

Le micro-canon n'est pas une bonne solution dans les locaux réverbérants ... Pour des colloques avec tribune soit se brancher sur la console de la sono, là, la mixette est souvent obligatoire (et un mec entraîné derrière) pour adapter les niveaux en fonction des signaux de sortie, si l'on a un HF on fixe l'émetteur sur une sortie libre (ou un Y) de console AVEC le câble et le NIVEAU approprié soit si cette sono est bonne se reprendre avec un micro dirigé vers les hauts-parleurs (en dépannage ...) soit s'il n'y a qu'un seul intervenant clipper un HF ou un micro proche de lui ... Toute autre situation : multi-intervenants, parrticipation du public, débats etc... ne peut s'improviser sans l'aide d'un pro du son ...

 

Je vais essayer de compléter ce qu'a dit Bcauchy. On va donc parler des micros canon, HF etc... et des limites des recettes magiques, à travers les quatre exemples suivants mais peut-être que ce débat n'a pas sa place sur le forum HDV (format qu'hélas je n'ai jamais pratiqué à ce jour) et serait mieux ailleurs, ... En "son" ou "faire son film" si toutefois il mérite d'être conservé. Mr le modérateur à toi d'intervenir !

Dans le métier tout est en général conditionné par l'environnement et par les rapports que l'on a avec les gens que l'on doit filmer ... La difficulté et le passionnant c'est d'arriver à les créer.

Prenons 4 exemples concrets sur des situations que l'on pourrait croire identiques et faciles, mais qui tiennent plus par le son que par le travail à l'image, il s'agit de making-of de films, dans tous les cas il s'agit de montrer la magie du métier ; comment à partir d'un rêve (l'histoire) la sauce prend petit à petit pour aboutir sur la pelloche. Mon matériel image-son est le même (Beta standard ou SP : selon l'époque 507, 300 ou 400AP, ou même 537, micros statiques, un HF utilisé en liaison), j'essaie d'avoir un preneur de son mais cela n'est pas toujours possible.

Exemple N°1 : making of de 52' sur un Opéra-film en pays de l'Est, bien accrédité, ma présence sur plateau est autorisée à la seule condition de travailler seul comme un photographe, je peux me déplacer comme je veux (sauf dans le champ de la caméra du film lors des répètes au cadre) ... coller pendant les répètes hors cadre aux chanteurs-comédiens et au réalisateur "Ecole de Lodz" à grande gueule qui sait se faire respecter d'une équipe darrack de velours (marteau) à la discipline Rideau de Fer, tout le monde la boucle en plateau pour ne pas déconcentrer le Maître, le décor est entièrement en polystyrène peint, mon son : seulement le microcam Sony d'origine sur canal 1 et sur le 2 la musique playback récupérée en HF sortie console du film, résultat = son nickel MAIS les conditions sonores étaient idéales ...

Exemple N°2 :
le mois suivant mon chef qui me prend depuis pour un homme-orchestre génial m'envoie aux studios d'Epinay avec une bande de déconneurs, réal et acteurs principaux en tête parfois bourrés, ça glingue et gueule dans tous les coins, malgré mon vrai canon Sennheiser 816 sur la Beta avec lequel je pensais faire mieux, pas terribles les résultats, de nombreux échanges marrants sont perdus parce que le son est pollué ou détimbré hors axe, à la fin pour limiter les dégâts, je bosse avec deux micros, un hypercardio dans l'axe et un cardio sur griffe à 90° en canal 2 ce qui épaissit un peu les plans avec amorce. Le sujet sera sauvé par le nombre de journées de tournage et les situations variées... au cours desquelles on aura bien rigolé !

Exemple N°3 : un réalisateur ex-nouvelle vague renfrogné qui n'apprécie pas votre présence imposée par la prod (la téloche même une chaîne chico-branchée, beurk !), ça devient un tournage animalier pour le coincer quand il sort de sa tanière pour diriger les acteurs, faut sortir l'arsenal du faux-cul, travailler de loin au télé, faire semblant de ne pas filmer tally coupé quite à faire de faux plans-leurre avec le rouge allumé, planquer la bécane sous un fauteuil, un HF à l'endroit où il a ses petites habitudes ou le faire porter par un assistant complaisant, tout va bien ... pour l'instant ... le preneur de son que j'avais imposé utilise un 416 sur sa perche et m'envoie sa sortie mixette en HF, perfectionniste mais inconscient il franchit son "devoir de réserve" en plaçant son mic au dessus de la "cible intello-dépressive" et chope le moment où celle-ci cafouille, qui excédée lève alors les yeux au ciel et voit la Rycote de Damoclès au dessus de sa casquette... c'en est trop, on l'éjecte du plateau, moi on ne m'a pas vu, je shootais au télé d'une autre pièce par une porte ouverte ... avec mon 416 semi-canon de complément installé sur la caméra, la voix du dir phot du film 15 m en arrière plan sortait plus que celle du réal grommelant à 5 m ... heureusement pour la logique du plan qu'il s'est mis gueuler mais ça n'a pas duré assez longtemps, mon tour est vite venu !

Exemple N°4 : retour dans un autre pays de l'Est, l'ambiance est à chier en plateau, ce qui aurait pû être intéressant à filmer nécessiterait en permanence un cabinet d'avocats new-yorkais dans l'équipe making of : les deux acteurs principaux haïssent le réalisateur mégalo et des gnons sont même échangés entre lui et le dir de prod (vainqueur par K.O.!), black-out sur les rapports entre les 2 acteurs en pleine aventure sentimentale, j'ai même interdiction de filmer le rôle masculin incognito. Il me faut récupérer le son des hors-prises là où tout se passe quand avec un grand professionalisme ils mettent au point entre eux la scène suivante, hors réal mais pas off-record car j'utilise en douce un scanner branché sur les fréquences de leurs cravates HF non coupés en émission, un matos qui a l'époque sous ses latitudes aurait pû m'emmener pour un bref stage dans les caves de la Lubyanka, d'après mon preneur de son local heureusement perestroïkiste. Tout ce qui était intéressant soit n'a pû être filmé soit n'a pû être utilisé au montage par crainte de procès.

Quatre situations, quatre méthodes de travail et quatre résultats différents, dans tous ces cas j'ai ramené le sujet mais le dernier ne tenait qu'en 10 minutes qui ne rendaient pas compte de la réalité. La honte pour un reporter.

Malgré les apparences les situations ne sont pas reproductibles, pas plus que le matos à tout bien faire n'existe, c'est aux utilisateurs de s'adapter aux circonstances, à leur matériel, à leur budget, en avançant dans le métier ils découvriront sur quoi (et qui) ils peuvent s'appuyer et quand et sur quoi il faudra céder pour ne pas mettre leur projet en péril. La preuve : il y a quelques semaines suite à des problèmes de temps d'installation j'ai sauvé le son d'une maquette de comédie musicale au micro semicanon + un HF le tout sur PD170 ... aux rushes ça ressemblait plus à de la perche à la caméra qu'à de l'image ... pour laquelle deux collègues ont heureusement assuré ... et leurs micro cam aussi .... le tout mélangé ça le fera !

 

Tout dépend de ton budget, as tu besoin du HDV, si c'est pour diffuser sur grand écran OUI sans constestation possible à la vue des résultats. Par contre au niveau son, l'entrée micro jack d'une HC-1 n'est pas terrible comme connectique, de plus tu n'as pas le choix entre entrée ligne et niveau micro ... en DV on peut trouver des PD150 d'occase qui te donneront tout cela. Dans le cas du HDV il vaudrait mieux viser les version XLR mais à part la Sony A1 (une HC-1 pro) c'est assez cher. Heureusement il y a d'autres possibilités pour étendre les possibilités des caméras à entrée jack, ce sont les mixettes-désymétriseuses genre IM2, Beachtek et Cie ... Tu disposeras d'un switch MIC, LINE et d'une alimentation phantom (enfin pour les micros peu exigeants en tension d'alimentation et de possiblité de mélange). Oublie pour rester dans ton budget le Schoeps CMBI que je t'avais conseillé dans un premier temps c'est beaucoup plus hélas que 400 euros et vise ce genre de matos avec un micro moins performant comme les Audiotechnica ou Rode. Il te restera du blé pour te payer un HFcravate ou main. Grâce à la mixette tu pourras "humidifier" ton son et éventuellement répartir les sons sur les deux canaux le sec d'un côté, l'adoucisseur de l'autre. On se croirait sur le forum électro-ménager ... L'enregistreur séparé n'est pas une obligation mais c'est un plus pour enregistrer les ambiances, trouver d'autres axes son, effectuer des sécurités. Pas indispensable dans l'immédiat car tu vas devoir investir dans un bon pied, des rallonges et les bidouilles qui permettent de s'adapter aux situations que tu vas rencontrer.