ALLUME Prod. - Le Dernier

Bonjour à tous et à toutes chers ami(e)s Repairenautes!
Soucieux de partager nos créations avec le plus grand nombre, je soumet à votre regard notre dernière production en date : 'Le Dernier' qui est un court-métrage de S.F.
Actuellement nous proposons une version 'test' afin de recueillir des avis aussi nombreux que variés! Rien n'est donc tout à fait définitif dans ce que vous allez voir et nous serions ravis de lire vos commentaires & critiques!

Voici le lien pour arriver sur notre page dédiée au film:

http://zboo.web.free.fr/projets/projets_ledernier.htm

Et voici le lien direct vers le fichier vidéo ( encodé en WMV )

http://zboo.web.free.fr/projets/projets_ledernier/ledernier_summerpreview.wmv

Et quelques visuels alléchants pour les quelques réticents ( y'en a-t-il ? )

 

Au beau milieu d’un monde dévasté, on assiste à toutes les étapes nécessaires à l’aboutissement d’un film, du montage à l’exploitation en vidéo club. Un film qui, en soit, n’a rien d’exceptionnel (des une foule de gens heureux profitant d’un soleil illuminant Paris) et pourtant tous les protagonistes, le producteur, l’éditeur, le vendeur de vidéo club et le client considèrent comme un chef d’œuvre très émouvant le travail du réalisateur.

Peut-être tout simplement parce que ce film est le dernier vestige d’un monde déjà éteint et que s’efforce de faire perdurer le réalisateur, sur la pellicule de son film et à travers les yeux des multiples personnages avec brio. Puisque chacun est une facette de son esprit schizophrène.

Il sait que la fin est proche (un nuage atomique filtre le moindre rayon de soleil empêchant toute vie de subsister, sa toux semble symptomatique d’un cancer) mais ne peut le supporter, ce film est le reflet de son esprit. Le cinéma étant l’art le plus complexe et le plus puissant en matière de virtualisation, d’illusion d’un monde imaginaire dont on croit en l’existence, ici l’écran est une fenêtre ouverte sur l’âme de cet homme. Son film représente alors la mise en abîme de l’univers qu’il s’est créé pour survivre moralement à cette abomination.

Cet homme est à la fois spectateur s’efforçant de croire en cet univers joyeux d’antan, acteur immergé au sein de celui-ci et qui nous ment à chaque seconde (propre de l’acteur) et réalisateur ayant matérialisé ce monde dans son esprit. Ce personnage synthétise le principe virtuel sur lequel est fondé le cinéma en sa capacité à nous plonger dans l’illusion des choses.

Nous avons d’abord décidé de chercher à matérialiser le monde dévasté dans lequel vit le dernier des hommes, un Paris abandonné, détruit par la guerre et sur laquelle planent la désolation et la solitude. Un décalage pouvait alors se creuser entre les personnages qui ne prêtent absolument pas attention à l’environnement qui les entoure et ce décor planté parlant de lui-même. Le malaise du spectateur installé, celui-ci peut alors essayer de comprendre ce qui se passe, et il parviendra alors à explorer, à l’aide d’indices et de détails troublant, les méandres de l’esprit dérangé du réalisateur qui s’est construit une vie à l’image de son film.

 

Personne pour commenter notre court-métrage? Sont-ce les 74 Mo qui vous rebutent? Les vacances vous ont-elles enlevé la propension à la critique bien menée?

 

pour les com fo etre patient sur le forum.

Franchement j'ai bcp apprécié ton court on est tout de suite ds l'ambiance, à aucun moment je n'ai decroché du film, il y a un bel et réel jeu de mise en scène. Les acteurs sont "hyper" crédible, je tiens a dire tres beau casting. La musique est superbe bravo au compositeur surtout la musique du générique de fin.

C vrai que 20 mn c un peu long mais justifié mais peut etre arriveras tu pour la prochaine version à raccoursir qlq scènes.
sur ton court je n'ai pas senti de longueur un peut etre au début qd le personnage colle les morceaux de bobine. par moment y a un manque d'exposition c peut etre du à la compression.

En tout cas chapeau pour ce court je conseil à tous les repairenautes de le visionner c une bonne leçon de cinéma pour vidéastes amatuer avertis...que nous sommes

bravo et bonne continuation.

riwan

 

Salut zboo j'aimerais vraiment savoir comment tu as fait ta source de lumière à travers la fenêtre cf l' image.
merci d'avance
TEX

http://zboo.web.free.fr/projets/projets_ledernier.htm
Dans la rubrique "Photogrammes du film" la 5ème photos en partant du bas merci

 

Hello!
Merci Texoman d'avoir vu le film, mais quelle déception: seule une petite question technique te vient à l'esprit? Pas envie de donner ton avis à propos du film?? :(
Bon allez, il est temps de répondre à ta petite question quand même:
Pour faire l'effet de lumière perçant ( utilisé à deux reprises dans le film - voir image ci-dessus - ), il faut utiliser Photoshop et créer un calque transparent qu'on importera par la suite dans Premiere et qu'on animera grâce au filtre 'bruit' et au filtre 'flou directionnel' pour simuler un léger mouvement des poussières en suspension dans l'air. Afin de créer le calque des lumières, on utilisera principalement l'outil dégradé ( blanc > transparent ), le flou gaussien, le rendu d'éclairage et le grain monochromatique. Voici ci-dessous la lumière virtuelle à différentes de sa création :



Et pour plus de détails et plus de simplicité, je te joins un script Photoshop ( ATTENTION : pour l'utiliser il faut que tu aies un FOND et un Calque 1 dans ton image, rien d'autre de préférence )

 

Le script en question ( à renommer en .atn et non en .txt !!! )

 

Pas mal l'effet fumée. Je pensais que c'était de l'effet plateau (crotte alors!)
Je télécharge le film et le visionne.
Je suis un peu impatient!
A+

 

Bon, j'ai regardé le film, mais je me suis arrété au générique final qui dure apparament 4 minutes (?)

J'ai bien aimé le film. Par contre, et là on pouvait s'y attendre, l'encodage est très destructeur et ne permet pas d'apprécier l'image : trop de bruit ou d'applanissement. Ca demande a être en vu en bonne qualité, indispensable vu le travail fourni

Le sujet : j'aime beaucoup, en plus j'ai cru voir que tu étais bien marqué par La Jetée sur certains plans (couloirs, Tour Eiffel...voire photogrammes à côté de l'affiche de 28 Jours ? L'encodage permet pas de voir vraiment...). Donc déjà je suis plutôt positif dessus
En plus la réalisation sobre sert vraiment le tout.

Les acteurs sont bons, voire même très bon comme le producteur dans son bureau (superbe scène).

La musique...et bien voilà comme j'aime dans un court où trop souvent il y en a trop pour masquer les faiblesses. Là c'est juste, habilement distillé. Bravo !

Le travail qui a du être assez conséquent sur un Paris post-apocalyptique est important, mais on ne peut pas trop juger vu la compression. Par exemple j'ai l'impression que c'est parfois too much, mais en même temps c'est peut être du à la compression. Juste un petit truc : dans le métro, les sièges et la poubelle sont un peu trop clean par rapport au reste.

Sinon il y a quelque petit problème d'étalonnage. L'ambiance se passe d'un trop plein de lumière. Un peu trop de soleil quand le gars marche dans les ruines avec la cassette dans le paquet par exemple. Et un étalonnage un peu aléatoire dans le vidéoclub (c'est Videosphere non ??).

Mais encore une fois, c'est difficile à dire vu la compression.
En tout cas un grand bravo, ça a vraiment du être pas mal de boulot, vous avez su ne pas en faire trop et suggérer la plupart du temps, donc éviter les écueils du "regardez ce qu'on sait faire !". En plus tout est parfaitement justifié par le sujet. Un bon film qu'on aura plaisir à voir en festival

 

merci beaucoup pour ta reponsse mais je n'arrive toujours pas à utiliser le fichier photoshop que tu ma envoyer.

j'ouvre photoshop j'ouvre mon image ce qui constitue mon "arriere plan" et ensuite je cree un nouveau calque qui sera mon "calque 1" ensute je vais ouvrir ton fichier la fenêtre photoshop s'ouvre bien dans laquel je revoi mon image mais rien ne se passe...

ps: j'ai bien aimé ton court

 

Hello,

Sandor a dit l'essentiel

Le scénario est vraiment réussi et beaucoup plus abouti que bon nombre de courts amateurs (dans lesquels j'inclus les miens )

Bravo de vous être décidé à travailler avec des comédiens (professionnels ?), contrairement à vos courts précédents.
Le film prend tout de suite une autre dimension.

Globalement, le son est en retrait des images. Un peu faiblard par moments.

Contrairement à Sandor, j'ai trouvé que si la scène du producteur fonctionne (enthousiasme, éloquence du comédien), le comédien en fait peut-être un poil trop.
A certains moments ("j'ai envie de te faire l'amour Lucien"), la parodie n'est alors pas très loin.
La scène est néanmoins très fraîche et drôle.

Le gros plan de 20 secondes sur le visage du producteur rigolard m'a semblé un peu long.

Le travail est post prod est assez phénoménal. Bravo.
L'incrustation du personnage dans les environnements 3D est réussie (le "découpage" du perso est bon, pas de reflets bleus ni verts), mais il ne s'intègre pas totalement dans le décor 3D dont les couleurs gagneraient à être désaturés.

Avez vous essayé de mettre un léger "blur" sur les décors 3D, ou de les "salir" un peu plus ?

Où avez vous tourné ?
Bravo pour les repérages, certains décors font RELLEMENT post-apocalyptiques.
De quel matériel disposiez vous ?
Quel budget total ?

Combien de temps d'écriture ? De tournage ? De post Prod ?


P.S. Z'avez pas honte de pomper votre générique de fin sur le mien ? :lol:

 

Réponse à sandor

Hello Sandor,

Effectivement pour faire tenir un court de 20 minutes sur un FTP, tu te doutes bien que nous avons dû y aller de main morte sur les bitrates :(
Ce qui évidemment nuit à la qualité générale du film en conférant à l’image, comme tu l’as remarqué, un grain trop présent et trop destructeur et minimise de facto l’impact visuel.
Oui la Jetée m’a énormément marqué et j’adore le travail qu’a réalisé Chris Marker sur ce film. C’est un chef d’œuvre de SF encore trop méconnu des non-cinéphiles. L’inspiration donnée par ce court, bien qu’inconsciente pour certaines plans est évidemment très présente dans l’ensemble du film. Par contre à côté de l’affiche de 28 jours plus tard tu peux voir à gauche un patchwork de concepts pour Komodo et le 2è film des Pierrafeu et à droite, une affiche de la première version de la Planète des Singes.


cliquez sur l'image pour agrandir - Parallèles visuels entre 'La Jetée' et 'Le Dernier'... sans prétention aucune...

Merci au compliment fait aux acteurs, le casting a été laborieux et minutieux, nous avons pas mal discuté avec chacun des acteurs avant le tournage afin de bien leur faire comprendre l’essence même de chacun des personnages et afin qu’il ne calquent pas leur jeu les uns sur les autres ( par souci d’uniformité du au personnage ! ) nous avons évité de les faire se rencontrer sur le tournage ( par souci logistique également avouons-le ! )
Le travail en post-prod a évidemment été très important mais malheureusement bâclé du aux délais impartis ( il s’agissait d’un court-métrage de fin d’année en 2è année de licence Arts & Technologies – Etudes cinématographiques & audiovisuelles, mais nous avons choisi d’en faire quelque chose de beaucoup plus ambitieux ! ) En effet, nous n’avions que 12 semaines pour faire l’ensemble, à savoir : former une équipe, trouver l’idée, rédiger le scénario, faire nos annonces de casting, élaborer le storyboard, rencontrer les acteurs, trouver les costumes, faire les repérages, tourner le film, effectuer le montage, réaliser l’intégralité des effets spéciaux ! Et tu te doutes donc bien que la phase SFX a été achevée dans la hâte la plus totale, ce qui confère au spectateur, sur certains plans, un sentiment de brouillon ou comme tu le dis gentiment de ‘too much’. Mais tu as bien cerné le problème : la séquence du métro demeure la moins crédible en termes d’effets spéciaux, mais à titre de comparaison, je te laisse entrevoir à quoi ressemblait la station lorsque nous y avons tourné :



En ce qui concerne l’étalonnage, je te donne entièrement raison, il n’a d’ailleurs même pas encore été effectué sur la majeure partie des plans ! La plupart des plans, en terme de colorimétrie, ont conservé les valeurs de la balance des blancs d’origine, ce qui pour le vidéoclub, n’est pas très propre effectivement, mais nous comptons remédier à ça ! A ce propos, OUIIII, il s’agit bien de Vidéosphère à St Michel ! Bien vu Ils nous ont gentiment accordé l’autorisation de tourner !
Par contre le trop plein de soleil en extérieur quand le gérant de vidéoclub ( Jean CHRETIEN ) déballe la VHS du paquet, il se trouve que nous avons été tributaires d’une météo que malheureusement aucun d’entre nous n’arrive encore à contrôler ( ce qui est dommage pour les tournages tout de même ! ) et nous avons donc du ‘faire avec’, nos plannings ne nous autorisant pas de repousser la journée de tournage, d’autant plus que nous étions à bien 100 km de Paris pour cette séquence en décors naturels/extérieurs.

Merci encore pour tes compliments et tes encouragements, ça fait plus que plaisir et ne t’inquiète pas, nous ferons tout pour que Le Dernier s’offre une belle carrière en festivals et peut-être même au-delà…

 

Réponse à Texoman

Hello Texoman.

Alors pour cette histoire de lumière : en fait l’image que tu veux traiter doit se situer sur le ‘calque 1’ ( c’est préférable vu mon script ) et l’arrière plan doit être tout blanc. Sinon tu ne dois pas ouvrir le fichier .atn en fait il faut que tu ailles dans ‘Fenêtre’>’Afficher scripts’ puis dans la palette des scripts qui s’affiche, tu cliques à droite sur la flèche noire puis ‘Charger des scripts’ et là tu sélectionnes le fichier .atn que je t’ai donné. Ensuite tu replaces sur ton image puis tu retournes dans les scripts, tu sélectionnes le script ALLUME Prod. puis tu cliques, en bas de la fenêtre script sur le bouton ‘play’ ( la flèche vers la droite ) et tout devrait se réaliser automatiquement. Good luck !

 

Réponse à Gilz

Hello Gilz !
Merci d’avoir suivi notre évolution et pour les compliments !
Alors oui nous avons décidé de tourner avec de vrais pros Et que dire de plus si ce n’est qu’ils ont vraiment assuré ?!

Effectivement, comme tu as pu le dire, le son est encore un peu discret et faiblard, mais nous allons également remédier à ça ( oui oui, c’était prévu ) en enrichissant considérablement les arrière-plans et en complétant les ambiances.

Il est vrai que la scène du producteur ( Grégoire BONNET ) est vraiment anthologique, et je ne te parle pas des outtakes ni de notre état sur le tournage face à une telle prestation ! A la fois, nous devions peut-être nous y attendre : notre acteur est l’adaptateur officiel des pièces des Monty Python en France !



Ouais le plan sur le visage est un peu long, mais il l’est d’autant plus qu’on ne l’entend pas vraiment rire. Ca mériterait d'être coupé vité fait ça!

Le travail en post-prod a certes été phénoménal mais complètement bâclé car réalisé en moins de deux semaines ( délais obligent ! ).

Par contre, désolé de te décevoir, mais il n’y a aucun décor 3D ( hormis les masques dans l’armoire à la fin ) ! Tout est réalisé en photomontages ou en texturisant les images à l’aide de Photoshop et très peu de plans ont été réalisé en incrustation hormis deux dans le métro ( allumage de cigarette et réplique dite de dos ) et deux dans les derniers plans du film ( plan où le réalisateur jette sa VHS et travelling avant final sur Paris détruite ). Là où je te donne entièrement raison c’est quant à la désaturation de certains décors retouchés, notamment dans le métro, c’est encore trop vert tout ça !

En ce qui concerne les lieux de tournage : nous avons tourné à Paris ( vidéoclub, extérieurs avec le réalisateur après la séquence du métro, plans dans l’appartement – tournés sur l’île St Louis – et diverses rues désertes ) ; à Provins ( bureau du producteur, extérieurs avec le gérant de vidéoclub ), à Torcy ( usine desaffectée de duplication vidéo - Imprimerie Quebecor en fait ! ) et à Marne la Vallée ( fonds verts, réalisateur arpentant la rue avec les bâtiments détruits de part et d’autre ).

A propos des décors qui dont REELEMENT post-apocalyptique, je pense que tu parles des décors détruits dans lesquels marche le gérant de vidéoclub. Ils ont été tourné un dimanche après-midi à Provins sur un chantier de rénovation.

Nous disposions du matériel suivant : une caméra SONY VX2000, un appareil photo Nikon COOLPIX 8800, un trépied basique, un set d’éclairages ( 2 Fresnel, 1 manda, 1 jeu de gélatines bleues, un réflecteur ), un chariot de travelling bricolé – voir dans la rubrique ‘matériel’ de www.zboo.org pour les photos - ) et puis c’est tout !

Le budget est de 375€ tout compris ( essence, frais de déplacement, appels téléphoniques, costumes… )

Et pour le timing : 3 semaines d’écriture – 7 jours de tournage – 2 semaines de montage + préparation des SFX – 1 nuit blanche de post-prod SFX ! Au total, du début jusqu’à la fin, nous avons mis trois mois : de l’élaboration de l’idée au final cut. Mais nous allons revoir notre copie car tout cela a été fait trop à la hâte et le film pâtit de ce fait de nombreux petits défauts !

Réponse au PS : Si si Gilz…on a honte…mais il est trop bien ton générique… et puis on n’a pas fait exprès non plus !

 

Le film commence par une porte qui se ferme et se termine sur une fenêtre qui s’ouvre. Entre un destin de l’Humanité définitivement scellé sur un sort funeste jusqu’à un vecteur d’espoir rafraîchissant –salvateur-, une déambulation schizophrénique, presque initiatique dans des décors ravagés mais poétiques, déserts mais colorés.

Les lieux traversés par notre homme sont tous délabrés et semblent inusités depuis de nombreux mois. Pas âme qui vive. Où sont donc passés les autres ? On imagine immédiatement le pire : cet homme a-t-il enseveli tout seul les cadavres d’un cataclysme nucléaire dont il serait le seul survivant ? Les images terribles qui le rongent, ses horribles souvenirs l’ont-ils conduit à la folie ? Le cinéma est il le seul moyen d’atteindre la rédemption, de substituer à la réalité un monde meilleur ? Sans doute oui puisque cet homme a fait d’un vidéo-club son lieu de culte. La lumière orangée semble avoir traversé des vitraux, tout y est en ordre et à sa place, religieusement ordonné. Ici aucune trace de la fin du monde. Ce lieu préservé et sacré est devenu le refuge, le temple de cet homme qui n’a plus d’autre but que de survivre en faisant du cinéma jusqu’à ce que mort s’ensuive. Il œuvre lamentablement avec les quelques lambeaux de pellicule n’ayant pas brûlés, peinant parfois même à coller deux misérables vestiges argentiques ensemble. Le cinéma abordé ici comme passe-temps, comme échappatoire en attendant la Mort, comme masque de la réalité, comme religion, comme but et finalité…
Mais plus que cela, Le Dernier est une gigantesque mise en abyme puisqu’il nous est donné à voir un film dans un film tout d’abord, mais surtout le cinéma prenant pied dans la vie. Cet homme fait son film, mais fait également de sa vie un film selon une devise qui pourrait être : « je fais de ma vie un film dont je suis l’acteur et le réalisateur ». Ici notre homme se met lui-même en scène dans des décors crépusculaires, accomplissant 5 rôles différents dont lui-même. Du cinéma sans caméra. Arrête ton cinéma.