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Précision sur le paramétrage cinéma...

Discussion dans 'HDV, DV, anciens formats sur cassette' créé par Fabi2A, 13 Mai 2007.

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  1. Fabi2A

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    Bonjour tout le monde :)

    J'aimerais avoir quelques précisions sur certains paramétres concernant le célèbre "filmlook" ou celui que j'appellerais "Panavision Look" :cool:
    N'ayant pas encore de kit mini35, j'essaye tout de même de trouver les meilleurs paramètres pour atteindre un rendu cinéma dans le but de tourner prochainement un clip avec justement cette image-là.

    J'ai lu sur un site celà :
    "Un rendu film n’est pas exclusivement issue d’une post-production ; elle se conçoit dès le tournage. Si toutes les caméras vidéo enregistrent 50 trames par secondes, certaines disposent d’un mode de balayage progressif. Mais toutes ne sont pas équivalentes : certaines comme la Canon XL-1 ont un mode progressif à 25 images/secondes alors que d’autres comme la Sony VX-2000, arrivent seulement à 12,5 images/secondes Toutefois que votre caméra soit équipée ou non d’un mode de balayage progressif, un contrôle manuel de la vitesse d’obturation suffit pour filmer dans ce mode. Il suffit simplement de basculer la caméra avec une vitesse d’obturation de 1/25ème de seconde et le tour est joué. En effet, en ouvrant une fois toutes les 40 ms, on n’enregistre qu’une image et non deux trames ; il fallait y penser! De plus, une vitesse d’obturation de 1/25ème de seconde permet d’obtenir un plus grand motion blur qu’une obturation classique à 1/50ème de seconde."

    Je suis d'accord pour le faux-progressif à 12,5 ips (je le possède sur mon camescope d'ailleurs :s), d'accord également pour le motion blur, ou effet "stroboscopique" avec l'obturateur à 1/25ème de seconde. Par contre :
    "en ouvrant une fois toutes les 40 ms, on n’enregistre qu’une image et non deux trames."
    Heu, je suis sceptique là, j'ai lu ailleurs et notamment sur ce forum que ce système ne se substitue pas aux vraies images pleines. Quelle est la vérité?

    J'ai tenté de filmer en prog. scan sur 1/50ème de seconde puis comparativement, j'ai filmé avec l'obturateur à 1/25ème (sans prog. scan) et j'ai ensuite désentrelaçé l'image avec Premiere Pro.
    Le décentrelaçement est-il vraiment utile? Et ce désentrelaçement de Premiere est-il efficace ou un logiciel comme "FieldsKit" procure de meilleurs résultats?
    Les deux solutions donnent un rendu satisfaisant mais je me demande laquelle est la plus proche du véritable 24ips progressif.

    -----

    "Pour diminuer la profondeur de champs et se rapprocher ainsi des caractéristiques d’une caméra cinéma, l’idéal est d’ouvrir au maximum l’iris. Or comme nous ne pouvons plus compenser en jouant sur la vitesse d’obturation, nous allons compenser par des filtres caméra Neutral Density (ND). Ces filtres se montent sur l’objectif et permettent de réduire l’intensité de lumière reçue de 20% (ND 0,1) à 99,99 % (ND 4) sans affecter le contraste ou la colorimétrie de l’image. On peut ainsi ouvrir au maximum l’iris, ce qui réduit la profondeur de champs tout en évitant la surexposition."

    Cette technique permet de réduire un peu la pdc mais ça reste peu flagrand.
    Ils disent aussi de ne pas utiliser le grand-angle, qui contribue à agrandir la zone nette de l'image.


    Merci pour vos réponses ;)
     
  2. Fabi2A

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    Alors, en filmant au 1/25ème de seconde (en ouvrant une fois toutes les 40 ms) on n’enregistre qu’une image et non deux trames?
     
  3. barraalice

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    On enregistre effectivement qu'une seule image, les deux scans du CCD étant fait sur une seule obturation elles décrirons à deux un seul instant. L'image est ensuite segmentée sur deux trames distincte afin d'être compatible avec les systèmes entrelacés mais ces deux trames appariées décrivent une seule image.
    En revanche la qualité risque effectivement d'être inferrieure à un vrai balayage progressif, en effet les capteurs entrelacés utilisent une astuce pour agmenter leur sensibilité : le dual line readout. En clair, chaque ligne est lue par paire, le champ pair et le champ impair sont additionés ce qui augmente le signal, malheureusement comme ces deux lignes sont prélevées géométriquement à deux endroits différents, le signal résultant est donc moins défini verticalement. Ce procédé est bénéfique dans un système entrelacé puisqu'il amoindri les artéfacts de flicker, mais dans une lecture progressive il équivaut à un léger floutage vertical (1/2 pixel environ) ce qui fait que la qualité est effectivement inferrieure à un scan progressif où chaque ligne est lue indépendament des autres.

    Pour en revenir au paramétrage cinéma, le balayage progressif n'est qu'un (petit) élément de la cinégénie d'une image, probablement le moindre d'ailleurs. La manière dont la lumière est faite et la post production (ce qu'on appelle la photographie) jouent beaucoup plus. Ensuite la manière dont le filmage est dirigé parachèvera le look du film, dans son intention même. On peut parfaitement imaginer un tournage Ciné, parfaitement pro, avec un bon DP et un real aguéri, mais avec une caméra entrelacée, il passera très bien en salles. Inversément, un flux entrelacé peut de toute façon être désentrelacé (l'excès d'informations temporelles est alors transformé en flou de bougé) rétablissant le frame rate désiré. Si la photographie n'est pas bonne (look vidéo), jamais tu n'obtiendras ce look ciné que tu désires.

    La profondeur de champ idem, elle est un outil a ta naration, et non un fin en soi. Ce n'est pas parceque tu auras des plans avec un profondeur très sélective que tu feras du cinéma.
     
  4. Fabi2A

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    Merci pour la réponse très complète :)
    Ces paramètrages sont davantage un choix esthétique pour la réalisation que le simple fait de vouloir rendre un cinélook, parce que je sais pertinemment qu'une DVcam ne rendra jamais comme une Panavision 35mm :rolleyes:
    J'ai donc tenté de filmer en 1/25ème de seconde puis de désentrelaçer mes images avec fieldskit. Je travaille sur un projet 24p dans Premiere.
    Ainsi j'ai 24images/sec désentrelacées, enfin je crois lol :)
     
  5. Fabi2A

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    Petite question : pensez-vous qu'en utilisant cette technique au tournage (décrite ci-dessus), on peut obtenir une sorte de 24p, identique au vrai progressif d'une DVX100 (hormis évidemment la légère perte de qualité) ???

    La technique qui je répète est de filmer au 1/25ème de seconde puis de désentrelaçer au montage les images avec par exemple Fieldskit. Enfin, travailler le projet dans Premiere en 24p.
     
  6. Cybertrech

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    Le fameux cinelook !

    Bonjour Barraalice,

    Cette question du fameux « cinemalook » revient sans cesse de façon récurrente sur tous les forums que j’ai visités depuis quelques années.

    Je ne suis moi-même qu’un simple utilisateur amateur, mais je crois comprendre que vous êtes professionnel.

    On nous répond toujours les même grandes lignes théoriques sans détail précis et pratique.

    En partant du principe que les amateurs que nous somme, comprenons parfaitement que nous n’obtiendrons jamais le même look que les superproductions, serait-il possible de nous donner tout de même un exemple de la meilleure marche à suivre pour obtenir ce qui se rapproche le plus de ce fameux look, avec le matériel dont nous disposons?

    Passons pour ce qui est du cadrage, de l’éclairage, des réglages de camera, etc. c’est une évidence qu’ils doivent être effectuer parfaitement dès le départ.

    Mais au niveau de la photographie, de la postproduction et de l’étalonnage, que pouvons-nous faire, qui soit à notre porté, et qui améliorerai notre rendu ?

    Par exemple, je sais qu’il est nécessaire d’uniformisé ou « d’homogénéisé » les valeurs de luminosité, de teinte, de saturation et de contraste pour chacun des plans d’une même séquence. (plusieurs tutoriels vidéo existent à ce sujet sur le site d’Adobe)

    Mais au final, pour ce qui est de l’étalonnage général (après correction ci-haut mentionnée)ou du rendu d’ensemble, qu’est-ce qu’on peut bien effectuer ?

    Que feriez-vous, vous, en tant que professionnel, si par exemple on vous mettait au défi de produire ou d’émuler un « look de film » ou d'obtenir le meilleur rendu qui soit, ayant comme seuls outils une camera « grand public » et une solution de montage comme Adobe Premiere par exemple. ?

    Quelle serait votre marche à suivre ou les principales étapes que vous effectueriez avec ces contraintes ?

    (avec détailles précis, si possible)

    En vous remerciant de votre attention

    Cyb
     
  7. ignomo

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    Tu veux savoir par exemple qu'il faut
    - désentrelacer
    - augmenter le contraste
    - réduire le bleu
    - augmenter la saturation
    - lisser un peu ?
     
  8. barraalice

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    Salut Cybertrech et bienvenue à Ignomo,
    Je ne peux pas donner de conseils à ce niveau, c'est totalement illusoire, la photographie d'un film découle d'une intention, et ne s'improvise pas sans un minimum d'expérimentation. Je peux toutefois te donner quelques pistes :

    La plupart des DP ont l'habitude de travailler avec des corrections colorimétriques dites primaires et secondaires. Les primaires influencent tout le spectre, ce sont en somme des décalages qui servent en général à atténuer une dominante colorimétrique (pour compenser une balance des blancs trop froide ou trop chaude par exemple). Les corrections collorimétriques secondaires sont des corrections sélectives qui n'affectent qu'une partie du spectre.

    Typiquement la plupart des photographies modernes sont des photographies réductrices : le DP choisit de sélectivement retirer certaines couleurs afin de créer une dominance équilibrée (contrairement à un décalage du spectre qui crée justement modifie toutes les couleurs, créant immédiatement un aspect peu naturel à l'image).

    Au niveau des exemples essayes de te remémorer la photographie de Caro & Jeunet (Amélie Poulain, ok ?) par exemple du rouge, du vert, et c'est presque tout.
    Matrix c'est une photographie très désaturée, sur tous les canneaux, avec une dominance du vert dans les ombres et l'ahinilation presque totale du bleu.
    Traffic est un exemple interressant : une partie du film est complètement jaune, quasiment sans aucune autre couleur, l'autre complètement bleue, ce qui permet de mettre en exergue l'opposition entre la justice et le traffic de drogue.

    Bien entendu le travail du DP va bien au delà de bêtement supprimer une couleur : l'étalonnage est un métier et les outils sont nombreux et nécessitent beaucoup de savoir faire et de connaissances, mais disons que c'est par là que tu peux commencer : filmer le plus neutre possible, équilibrer tes plans en colorimétrie et en luminosité et appliquer une correction commune afin d'unifier la plastique au sens que tu veux donner à tes images.

    Souviens toi également que la manière dont tu auras fait ta lumière est primordiale (même si c'est avec des lampes de bureau) un grande partie de la photographie est dans la lumière...
     
  9. ignomo

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    Ah oui c'est vrai, salut, il va falloir que j'aille me présenter, bien que je sois inscrit depuis 2 ans...!
     
  10. Cybertrech

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    Thanks

    Je vous remercie grandement tout les deux, je comprends parfaitement qu’il est impossible de transmettre des années d’expérience ainsi que chaque spécialité en seulement quelques lignes, mais déjà, avec les quelques conseilles que vous venez de partager, je crois que vous allez rassasier les humbles amateurs que nous somme.

    Habituellement, les pros sont avares à ce sujet, peut-être par effets de saturation (sans jeux de mots:rolleyes: ) sur le sujet récurrent de film look.

    Enfin, vous nous donner quelques piste et marche à suivre, et le tout en rapport avec des exemples de filme/photographie que tous connaissent (Amélie Poulain, Matrix, Traffic)
    Je crois que je commence à comprendre, à saisir toute la complexité et le nombre de facteurs qui influent sur le look final

    Je suis sincère, merci beaucoup de ces infos, j’apprécie! :jap:

    :)

    Cyb
     
    #10 Cybertrech, 26 Juin 2007
    Dernière édition: 26 Juin 2007
  11. I.Tsiry

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    Votre histoire de RVB et d'YUV commence à m'agacer. Tout compte fait je vais retourner au noir et blanc. Là je crois qu'il n'y aura que la lumière (la matière blanche), l'ombre (la matière noire) et... moi (et mes matières grises) au milieu.
     
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