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Test Nikon D800 - 2 jours de tournage à New-York

Le Repaire a pu tester le nouveau DSLR Nikon D800 à New York en mode vidéo HD pendant deux jours. Compte rendu détaillé en trois partie par JC Fouché

Publié par jcf le 1 Avril 2012 dans Tests
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  1. jcf

    thumb nikon-d800-reflex-16millions-pixels

    Le Repaire a pu tester le nouveau DSLR Nikon D800 à New York en mode vidéo HD pendant deux jours. Compte rendu détaillé en trois partie par JC Fouché, avec de très nombreuses vidéos de mise à l'épreuve dans de nombreux contextes qui éclairerons les Repairenautes sur les résultats qu'ils peuvent en attendre.


    Commençons par un rappel sur le positionnement de ce Reflex par Nikon, les spécificités techniques du D800 en usage vidéo, comme la sortie HDMI, mais aussi sur le ressenti au premier contact et à son ergonomie.

    L'ergonomie du D800 au premier contact

     


    La première chose qui fait plaisir en observant ce boitier DSLR, c'est la prise casque Audio à coté de la prise micro: Pourquoi a-t-il fallu attendre tant de temps pour qu'un constructeur intègre cette sortie tant demandée par les utilisateurs de DSLR en vidéo: c'est fait !


    Prises micro, casque, HDMI et USB


    Quel positionnement et quelles ambitions ?


    Pour comprendre comment Nikon positionne ce DSLR face au marché vidéo/cinéma et à la concurrence du 5DMIII, voici une interview de Thomas Maquaire, chef produit Nikon:

    interview de Thomas Maquaire, chef de produit Nikon France

    Bref, ce qu'il faut retenir du lancement du Nikon D800:

    Les plus en son mis en avant:
    - entrée micro mini jack
    - niveau audio ajustable en manuel, sauf durant l'enregistrement (en l'état actuel du firmware)
    - sortie Casque mini jack
    - Vu mètre affiché en incrustation sur l'écran LCD interne (liveview)

    Les plus en image mis en avant:
    - sensibilité et qualité technique du traitement de l'image HD
    - Codec interne H264 4:2:0 8 bits
    - sortie HDMI non compressé 8 bits 4:2:2 full HD sans incrustation des informations système (clean) destiné à l'enregistrement externe (la compression dépendra du codec du recorder externe)

    Pour faire la promotion de ses capacités vidéo HD, le Nikon D800 a recruté son 'vincent Laforêt' à lui: il s'agit de Sandro Miller, photographe connu, qui a réalisé en deux jours de tournage le film Joyride de nuit, et qui était présent lors de la présentation du D800 pour répondre aux questions (avec un enthousiasme à l'américaine...):
    sandro1.jpg
    Sandro Miller : le réalisateur du film JOYRIDE qui fait la promotion des qualités vidéo du Nikon D800


    JOYRIDE: le film en HD
    ---------------------------

    Le making of de ce film est disponible ici:

    Les images ont été enregistré avec le codec onboard H264 IBP 8 bits 4:2:0 à 22 Mbps.

    Dans le détail, Sandro indique qu'il n'a pas dépassé 1600 ISO durant le tournage, et je retiens ces 3 points:
    - à la question du public: "comment avez vous géré la mise au point durant le tournage", il répond: "on avait le meilleur assistant-pointeur des USA !" (commentaire perso: comment fait-on quand on a pas le meilleur assistant du monde pour faire sa mise au point en temps réel soi même ?!)
    - à la question: "comment avez vous géré l'exposition ?", il répond: "à l'écran !" (commentaire perso: bon courage !...)
    - à la question: "Quel est le workflow, avez vous fait de l'étalonnage ?", il répond: "j'ai peu de détails sur la post-production, mais les fichiers ont été converti en Prores et étalonné ensuite".

    il a été aussi question de la dynamique restreinte du Nikon D800 en mode vidéo (et des DSLR en général), comparé aux grosses caméras du marché (le mot "Alexa" a été même prononcé par l'équipe du film pour indiquer qu'on est pas dans la même catégorie de dynamique, et qu'il faut faire avec).
    cross1.jpg

    Bref, après la présentation du film sur grand écran, voici les points qui sont mis en avant avec le D800:

    - La qualité du film Joyride en basse lumière sur grand écran: rien à dire, les noirs sont denses, pas de bruit visible, piqué de l'image...
    - belle utilisation de la faible profondeur de champ (à la mode 5DMII...)
    - Possiblité rapide de choisir la taille du capteur utilisée: soit plein format 24x36, soit 1/2 format 24x18 (avec un coefficient multiplicateur x1,6 pour augmenter la valeur des longues focales)
    - légèreté du DSLR (installé sur une moto, porté dans un sac à dos...)
    - prix bas comparé à une caméra HD digne de ce nom
    - Sortie HDMI non compressée 1080P/i même temps que l'écran LCD du D800 (sauf si on enregistre en interne, le HDMI passe alors en 720P)
    - Le parc d'optique Nikon !
    - la sensibilité du D800
    - sortie Audio casque !
    - qualité de la debayerisation accrue: moirage et alisaing en baisse, pas de line skipping (saut de ligne) pour le passage de 36 Mpixels à 2 Mpixels HD, mais personne ne dit comment le downscaling est réalisé en interne, c'est top secret parait-il au japon...

    bref
    -----

    Je connais un grand nombre de personnes qui adaptent des optiques Nikon sur leur camescope Canon, Sony, etc...
    L'idée est donc celle ci:
    Et si en plus d'utiliser le parc d'optiques Nikon sur votre camescope HD, on pouvait remplaçer nos caméras vidéo HD par un DSLR Nikon qui fait correctement de la HD ?
    Est-ce que le Nikon D800 tient ses promesses, alors qu'il est présenté en interne (chez Nikon) comme un tournant majeur pour Nikon dans le domaine de la vidéo HD.

    La cible peut être multiple:
    - Photographes qui ont de plus en plus de pression depuis le passage du print au web pour ramener en plus de leurs photos un reportage vidéo à mettre en ligne
    - cinéastes et étudiants en cinéma qui n'ont pas de budget pour une caméra plus conséquente
    - Webdocumentaires en devenir
    - vidéastes qui cherchent une image plus noble, avec moins de profondeur de champ qu'avec les petits capteurs 2/3, 1/2 et 1/3' HD
    ...
    ny_d800_liberty.jpg

    en fait, depuis la révolution du Canon 5DMII, il n'y a plus de territoire protégé, on trouve des DSLR qui font de la vidéo un peu partout, avec ce marqueur visuel devenu si courant qu'est le flou et la faible profondeur de champ.

    Après la présentation, vient l'épreuve du terrain:
    - quelle est la qualité obtenue en enregistrement interne (SD ou CF) en 8 bits 4:2:0 H264 Long GOP ?
    - l'enregistrement externe du signal 4:2:2 non compressé mais en 8 bits seulement vaut il l'effort, avec un fil en plus à la patte et l'accessoirisation qui va avec (bras magique, batterie pour alimenter l'enregistreur, équilibre, fiabilité du record...) ?
    - Pourquoi n'a-t-on pas pris la peine chez Nikon d'avoir intégrer à l'écran un focus assistant du type Peaking en couleur (comme sur Magic Lantern sur un DSLR Canon)
    - Pourquoi n'a-t-on pas pris la peine chez Nikon d'avoir intégrer un assistant à l'exposition du type affichage en pourcentage du niveau du signal vidéo ou un zebra (comme sur Magic Lantern sur un DSLR Canon, au centre de l'écran LCD)

    C'est donc parti pour deux jours dans les rues de New York avec le Nikon D800 pour le mettre à l'épreuve... (partie 2)
    tag_d800_1.jpg

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